Communiqué de presse

« Maintenons la pression internationale contre les violations en Syrie. »

Une pression mondiale doit être exercée sur toutes les parties au conflit syrien pour qu’elles respectent le droit international humanitaire et relatif aux droits humains, a déclaré Amnesty International à l’occasion du sommet de la Ligue arabe au Qatar et de celui des États du groupe BRICS en Afrique du Sud.

Le sommet de la Ligue arabe – où la Coalition nationale des forces syriennes révolutionnaires et d’opposition s’est vu attribuer le siège de la Syrie après la suspension du gouvernement syrien en novembre 2011 – doit envoyer un signal fort contre les violations des droits humains perpétrées par les groupes armés.

« L’opposition ne doit pas faiblir – elle a le devoir et l’occasion de dénoncer les violations commises par les groupes armés d’opposition et de respecter concrètement le droit international humanitaire – l’adhésion ne doit pas se faire qu’en paroles », a souligné Ann Harrison, directrice adjointe du programme Moyen-Orient et Afrique du Nord d’Amnesty International.

S’il est clair que l’immense majorité des crimes de guerre et autres violations manifestes continuent d’être imputables aux forces gouvernementales, les recherches d’Amnesty International font apparaître une escalade des atteintes aux droits humains commises par les groupes armés d’opposition, qui ont de plus en plus souvent recours à des prises d’otages et à des actes de torture et des exécutions sommaires à l’encontre de soldats, de miliciens progouvernementaux et de civils.

Dans un récent rapport, Summary Killings and other abuses by armed opposition groups, l’organisation relève des dizaines de cas de ce type.

Par ailleurs, Amnesty International a exhorté le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud – les pays du groupe BRICS qui tiennent un sommet en Afrique du Sud cette semaine – à jouer un rôle moteur au niveau du Conseil de sécurité des Nations unies en ce qui concerne la situation en Syrie.

« La situation en Syrie est une catastrophe en termes de droits humains qui se déroule chaque jour sous nos yeux. Il est capital que, dès que des membres de la communauté internationale se réunissent, ils placent la question des droits humains en Syrie parmi leurs priorités. "

«  Les membres du groupe BRICS doivent faire pression sur les deux camps – et en particulier le gouvernement syrien, avec qui le gouvernement russe entretient des liens étroits – pour qu’ils mettent fin aux crimes de guerre et aux crimes contre l’humanité qu’ils continuent de commettre. "

« Les autorités syriennes doivent également permettre aux organisations humanitaires d’accéder librement à toutes les zones en Syrie pour qu’elles puissent fournir l’aide dont la population a désespérément besoin, ainsi qu’aux observateurs internationaux des droits humains tels que la Commission d’enquête internationale indépendante des Nations unies. »

Dernièrement, Amnesty International a fait état des violations commises par les forces de sécurité syriennes et les milices progouvernementales dans son rapport intitulé Government bombs rain on civilians, qui fait partie d’une longue série de documents mettant en évidence les attaques visant des civils, les arrestations arbitraires, les actes de torture et autres mauvais traitements, les disparitions forcées, les exécutions extrajudiciaires et d’autres atteintes aux droits humains depuis le début de la révolution syrienne en mars 2011.

« À cet égard, les pays du groupe BRICS doivent faire tout ce qui est en leur pouvoir pour que le Conseil de sécurité saisisse le procureur de la Cour pénale internationale de la situation en Syrie le plus rapidement possible, afin de garantir le respect de l’obligation de rendre des comptes pour les crimes de droit international commis par toutes les parties au conflit. »

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