La condamnation de Mohamed Nasheed, ancien président des Maldives, pour des infractions liées au terrorisme à l’issue d’un procès entaché de graves irrégularités et motivé par des considérations politiques est une parodie de justice, a déclaré Amnesty International.
« Amnesty International désapprouve la condamnation de Mohamed Nasheed à 13 ans d’emprisonnement, prononcée par des juges qui ont été témoins à charge lors d’une enquête précédemment effectuée sur cette affaire. Ce procès est bancal depuis qu’il a commencé, et son verdict est irrationnel », a déclaré Richard Bennett, directeur du programme Asie-Pacifique d’Amnesty International.
« Au lieu d’écouter les appels internationaux à renforcer l’impartialité des magistrats, le gouvernement des Maldives a entrepris ce simulacre de procès pour des raisons politiques. »
Mohamed Nasheed a été arrêté le 22 février pour des infractions liées au terrorisme au motif qu’il aurait ordonné, pendant son mandat présidentiel, l’arrestation illégale en janvier 2012 du président de la juridiction pénale alors en poste. Il n’a pas pu parler à un avocat dès le début de son procès, et même lorsqu’il a été autorisé à bénéficier d’une représentation juridique, ses avocats n’ont pas eu le temps de préparer sa défense. Deux des trois juges chargés de l’affaire avaient en outre été témoins à charge contre lui pendant l’enquête.