Le gouvernement des Maldives rejette la décision de l’ONU non encore publiée critiquant l’incarcération de l’ancien président Mohamed Nasheed, ce qui souligne le mépris insidieux à l’égard de l’indépendance de la justice dans le pays, a déclaré Amnesty International. L’organisation demande au gouvernement de libérer Mohamed Nasheed ou de le juger dans le cadre d’un procès équitable.
Le 1er octobre, le gouvernement des Maldives
« Le procès de Mohamed Nasheed était une imposture motivée par des considérations politiques et une parodie de justice, du début à la fin. L’érosion de l’indépendance judiciaire entraîne les Maldives sur la pente glissante de la répression politique, sans aucun contrôle des mesures exercées contre les opposants », a déclaré David Griffiths, directeur des recherches pour l’Asie du Sud à Amnesty International.
« Mohamed Nasheed n’est pas la seule personne emprisonnée aux Maldives à l’issue d’un procès inique. Ce rapport doit inciter la communauté internationale à faire pression sur le gouvernement afin qu’il cesse de sévir contre l’opposition. Il doit respecter les décisions de l’ONU et annuler le jugement rendu à l’issue du procès de Mohamed Nasheed, contraire aux règles d’équité les plus élémentaires. »
Amnesty International demande au gouvernement des Maldives de libérer les autres opposants politiques condamnés à l’issue de procès iniques ou de garantir leur droit d’être jugés en appel dans le cadre d’une audience équitable.
Informations complémentaires
Le 13 mars 2015, l’ancien président des Maldives Mohamed Nasheed a été condamné à 13 ans de prison, au terme d’un procès qu’Amnesty International avait qualifié de
En avril 2015, Amnesty International a averti que les droits humains déjà malmenés aux Maldives risquaient d’être encore davantage mis à mal, au regard des procès iniques de l’ancien ministre de la Défense Mohamed Nazim et de l’ancien député Ahmed Nazim.