« Ce massacre ignoble de civils au Mali est le dernier épisode de la spirale de violence qui frappe le pays. Il témoigne d’un total mépris pour la vie humaine. Les troubles croissants et les violences qui ont été signalées par la suite dans le centre du pays se caractérisent par des homicides, des disparitions forcées et des incendies de villages, d’une ampleur alarmante, a déclaré Marie-Evelyne Petrus Barry, directrice pour l’Afrique de l’Ouest et centrale à Amnesty International.
« Les autorités doivent immédiatement enquêter sur ces homicides illégaux et amener les responsables présumés devant la justice.
« La réunion du Conseil de sécurité des Nations unies prévue ce mois-ci sur la situation au Mali doit placer la protection des civils au cœur des débats, en prenant les mesures nécessaires pour renouveler le mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) et en insistant sur la nécessité de lutter contre l’impunité dans le pays. »
Complément d’information
Plusieurs médias ont relaté le 10 juin qu’une centaine de personnes ont été tuées lors d’une attaque menée le 9 juin contre un village du centre du Mali, où résident des membres du groupe ethnique des Dogons. Le centre du Mali est le théâtre de violences meurtrières depuis plus d’une année. Au mois de mars, une attaque meurtrière a été perpétrée contre le village peul d’Ogossagou, dans le centre du pays : le bilan faisait état de plus de 150 morts, dont des femmes et des enfants, et de nombreux blessés.