Des écrivains belges étaient présents et ont lu des extraits du livre de Raif Badawi rassemblant plusieurs de ses articles interdits en Arabie saoudite.
Raif Badawi, fondateur d’un forum en ligne « Les libéraux saoudiens » qui encourageait le débat sur les questions politiques et sociales, a été arrêté le 17 juin 2012. Le 7 mai 2014, le tribunal pénal de Djedda l’a condamné à 10 ans d’emprisonnement, 1 000 coups de fouet et une amende d’un million de riyals saoudiens (environ 230 000 euros) pour « apostasie ».
Le 9 janvier 2015, le blogueur a été flagellé pour la première fois après la prière, en public, devant la mosquée d’AI Jafali à Djedda. La séance de flagellations aurait dû se reproduire tous les vendredis : sa sentence prévoyait qu’il reçoive 50 coups de fouet pendant 20 semaines. La flagellation a chaque fois été reportée pour raison médicale d’abord, puis pour des raisons non communiquées.
« Malgré une mobilisation internationale hors du commun, cinq ans plus tard, Raif Badawi est encore en prison. Ceci illustre bien l’engrenage de répression dans lequel s’est engouffré le régime saoudien, qui ne laisse plus aucune chance aux voix critiques ou perçues comme telles. L’Arabie saoudite doit libérer Raif Badawi immédiatement, ainsi que tous les autres prisonniers d’opinion qui croupissent en prison pour avoir critiqué les autorités. Tant que nous ne serons pas entendus, nous poursuivrons notre mobilisation”, explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.
Une pétition signée en Belgique par plus de 22 000 personnes exigeant la libération immédiate de Raif Badawi a été remise à l’ambassade.