Un an jour pour jour après la promesse non tenue du President Obama de fermer le centre de detention de Guantanamo, Amnesty International lance une
L’une des premières décisions officielles prises par le président Barak Obama en janvier 2009 fut en effet de signer un décret ordonnant la fermeture, dans l’année, du camp militaire de Guantanamo. Il y a tout juste un an, le 23 mai 2013, le Président américain a renouvelé sa promesse, mais ce décret est resté sans effet. Un an plus tard, Amnesty demande donc une nouvelle fois au Président Barack Obama d’honorer sa promesse.
Cette promesse venait en réponse au mouvement massif de grève de la faim de prisonniers protestant contre leur détention illimitée, et aux critiques renouvelées au niveau international. Un an plus tard, la situation est loin d’avoir évolué de manière suffisante : peu de détenus ont quitté la prison et les grèves de la faim et l’alimentation forcée se poursuivent.
« Le Président Obama Obama n’a pas réussi à concrétiser une véritable réforme de la sécurité nationale », explique Françoise Dieryck, Coordinatrice Etats-Unis au sein d’Amnesty International Belgique. « La guerre continue toujours à plein régime et les droits humains demeurent l’ingrédient manquant de la politique de lutte contre le terrorisme des Etats-Unis. Il reste peu de temps au président Obama pour passer de promesses non tenues à un changement réel et adopter une stratégie de lutte contre le terrorisme qui respecte pleinement le droit international et les normes internationales. »
Aujourd’hui, plus de 150 hommes sont toujours détenus au centre de détention de Guantanamo, la plupart sans avoir été inculpés ni jugés. Certains d’entre eux sont en attente de jugement par une commission militaire, dans le cadre d’un système non conforme aux normes internationales relatives à l’équité de procès. Six d’entre eux pourraient être condamnés à mort. Sur les quelque 800 détenus qui ont été incarcérés à Guantanamo, sept seulement (moins de 1%) ont été déclarés coupables par une commission militaire – dont cinq ont plaidé coupable sur la base d’accords passés avant le procès, qui contenaient la promesse d’un possible transfert hors de Guantanamo.