Réagissant au rapport final publié le jeudi 24 août 2017 par la Commission consultative sur l’État d’Arakan dirigée par Kofi Annan, James Gomez, directeur régional d’Amnesty International pour l’Asie du Sud-Est et le Pacifique, a déclaré :
« La population de l’État d’Arakan, en particulier la minorité musulmane rohingya, est victime d’une multitude de graves atteintes aux droits humains depuis des décennies. Le rapport détaillé publié aujourd’hui par la Commission décrit clairement nombre des mesures que les autorités du Myanmar doivent prendre pour mettre fin à la discrimination et à la ségrégation dans cette région.
« Le gouvernement a passé l’année écoulée à essayer de gagner du temps et de se cacher derrière la Commission, mais il n’a désormais plus d’excuses pour rester passif. Les autorités du Myanmar doivent agir rapidement et mettre en œuvre les recommandations formulées dans le rapport pour améliorer la situation en matière de droits humains et mettre fin à la discrimination. En particulier, elles doivent lever de toute urgence les restrictions à la liberté de circulation, accorder au personnel humanitaire et aux médias une liberté totale d’accès, et réexaminer et modifier la législation discriminatoire du pays en matière de citoyenneté.
« Si les autorités ne prennent pas de mesures concrètes pour apporter des réponses aux revendications formulées de longue date et remédier aux violations subies pendant des décennies, les habitants de la région resteront pris au piège d’un cercle vicieux de privations et de violences ».