« Les États membres de l’OEA ne doivent pas tourner le dos au peuple nicaraguayen au moment où il a besoin d’aide. Le gouvernement du président Ortega ne montre pas la moindre volonté de mettre fin à sa politique systématique de répression violente, qui a déjà fait plus de 100 morts en moins de deux mois et dont le nombre de victimes ne cesse d’augmenter de jour en jour. Si les pays de la région font fi de la responsabilité du gouvernement dans ces atrocités, ils se rendront complices de la poursuite du massacre de manifestants et de civils, a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.
« Les courageux citoyens, les défenseurs des droits humains et les organisations de la société civile du Nicaragua ont besoin de bien plus que de tièdes condoléances et de généralisations ; il leur faut une promesse ferme de veiller à ce que les exécutions extrajudiciaires et les autres graves violations des droits humains commises ne se répéteront pas et ne resteront pas impunies. Pour soutenir véritablement le peuple nicaraguayen, il est nécessaire de rappeler les autorités à leurs obligations internationales en matière de droits humains afin de garantir vérité, justice et réparation pour les victimes. La répression d’État doit cesser.
« Les États membres de l’OEA doivent signaler clairement qu’aucun gouvernement ne peut bafouer les droits des personnes et échapper à la surveillance et la condamnation de la communauté internationale. Le respect et la protection des droits humains inscrits dans la Convention américaine relative aux droits de l’homme ne sont pas négociables. »