Nicaragua : L’engagement du gouvernement à ouvrir un dialogue ne semble pas sincère

Le gouvernement du président Daniel Ortega soumet la population du Nicaragua à une répression constante.

« Bien que le gouvernement du président Daniel Ortega prétende vouloir engager un dialogue, il ne s’agit que d’un élément de sa politique de répression, comme le démontrent les épisodes de violences qui se sont déroulés pendant le week-end. Les familles du Nicaragua ne devraient pas avoir à continuer de compter les morts jour après jour. Ces violences ont eu des conséquences terrifiantes : au moins quatre personnes sont mortes, 20 ont été arrêtées et plus d’une dizaine ont été blessées. Ces événements inacceptables doivent faire l’objet d’enquêtes et de procès devant les tribunaux du Nicaragua ou des tribunaux d’autres pays au titre de la compétence universelle, a déclaré Erika Guevara Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.

«  Il ne fait aucun doute que la mise en place du Groupe interdisciplinaire d’experts indépendants (GIEI) de la Commission interaméricaine des droits de l’homme donne de l’espoir aux milliers de victimes des violences de l’État. Les autorités du Nicaragua doivent faire en sorte que le GIEI bénéficie des conditions nécessaires pour mener son travail et contribuer à veiller à ce que les victimes obtiennent vérité, justice et réparations. »

«  Le GIEI commencera son travail dans un contexte difficile avec un bilan des victimes d’atteintes aux droits humains chaque jour plus lourd. Au lieu de mettre fin à la répression et de garantir les droits humains de toute la population, le gouvernement du président Daniel Ortega semble décidé à ajouter des cas à la longue liste d’affaires sur lesquelles le GIEI doit enquêter. Il est essentiel que les agents de l’État et les groupes armés agissant avec l’accord de l’État mettent un terme à leur stratégie sanglante. »

« Au lieu de mettre fin à la répression et de garantir les droits humains de toute la population, le gouvernement du président Daniel Ortega semble décidé à ajouter des cas à la longue liste d’affaires sur lesquelles le GIEI doit enquêter. »

« Les autorités du Nicaragua doivent démontrer dans les quartiers et les rues du pays leur volonté de respecter les 15 recommandations de la Commission interaméricaine des droits de l’homme. La population doit pouvoir exercer son droit à la liberté d’expression sans craindre de perdre la vie. »

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