Alors que le procès collectif de membres de Boko Haram soupçonnés d’actes liés au terrorisme se poursuit au Nigeria, la directrice d’Amnesty International Nigeria, Osai Ojigho a déclaré :
« Ces procès devraient être l’occasion tant attendue de rendre justice aux nombreuses victimes d’atteintes aux droits humains et de crimes que l’on soupçonne les membres de Boko Haram d’avoir commis. Toutefois, le fait que les procès se déroulent à huis clos, derrière des portes fermées aux médias et au public, suscite de vives préoccupations. En effet, les audiences publiques sont essentielles pour protéger le droit à un procès équitable et à une procédure légale.
« Les autorités nigérianes doivent veiller au respect de tous les droits à un procès équitable. Il faut permettre aux accusés de consulter des avocats et des interprètes si nécessaire et protéger les témoins et les victimes contre d’éventuelles représailles. »
Amnesty International a recueilli des informations sur le fait que des milliers de personnes ont fait l’objet d’arrestations massives et arbitraires en l’absence – ou presque – de preuves, et ont été maintenues en détention pendant des années.
« Lorsque des présomptions suffisantes ne sont pas établies, comme il semble que ce soit le cas pour certains détenus, ceux-ci doivent être libérés immédiatement. »