Ouganda. Le gouvernement a l’obligation d’arrêter le président soudanais

COMMUNIQUÉ DE PRESSE

ÉFAI-
16 octobre 2009

Amnesty International a exprimé vendredi 16 octobre sa consternation face à l’invitation que le président ougandais Yoweri Museveni a adressée au président soudanais Omar el Béchir pour qu’il assiste au sommet spécial de l’ Union africaine sur les personnes réfugiées, rapatriées ou déplacées à l’intérieur de leur pays en Afrique, qui doit s’ouvrir lundi 19 octobre à Kampala.

Le président Yoweri Museveni aurait fait cette invitation lors d’une déclaration le 14 octobre durant laquelle il a indiqué aux journalistes que le président Omar el Béchir ne serait pas arrêté ni remis à la Cour pénale internationale ( CPI ) à son arrivée en Ouganda.

« Le président el Béchir fuit la justice internationale alors qu’il est inculpé de responsabilités dans des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre au Darfour, a déclaré Christopher Keith Hall, conseiller au sein du programme Justice internationale d’Amnesty International.

Le gouvernement ougandais est tenu d’arrêter et de remettre à la Cour pénale internationale le président el Béchir si celui-ci entre sur le territoire ougandais. »

La CPI a émis un mandat d’arrêt contre le président el Béchir le 4 mars 2009.

En tant qu’État partie au traité établissant la CPI, l’Ouganda est tenu, sans aucune exception, de coopérer avec la CPI, d’arrêter toute personne faisant l’objet d’une mandat d’arrêt de la CPI et de la remettre à cette instance internationale. Si l’Ouganda n’obtempère pas, la CPI peut signaler cette violation manifeste des obligations de ce pays à l’Assemblées des États parties, l’organe de contrôle de la CPI.

Toutes les infos
Toutes les actions
2024 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit