« Cette décision de la Commission des communications de l’Ouganda représente une atteinte flagrante à la liberté de la presse et une tendance regrettable à la censure d’État. Les autorités ougandaises doivent immédiatement l’annuler et cesser de harceler et d’intimider les journalistes et les organes de presse. Les journalistes doivent pouvoir faire leur travail librement, » a déclaré Sarah Jackson, directrice adjointe du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International.
Complément d’information
Le 1er mai 2019, la Commission des communications de l’Ouganda a ordonné à sept stations de radio et six chaînes de télévision de suspendre leurs principaux rédacteurs en chef et producteurs, semble-t-il parce qu’ils ont couvert l’arrestation arbitraire du musicien et opposant politique Bobi Wine, dont le véritable nom est Robert Kyagulanyi.
La Commission a ordonné aux organes de presse de lui remettre sous trois jours « les enregistrements de tous les programmes en direct et bulletins d’informations diffusés le 29 avril 2019 », lorsque Bobi Wine a été arrêté alors qu’il se rendait à la Direction des enquêtes criminelles (CID), où il était convoqué.
Bobi Wine a été libéré sous caution le 2 mai, après avoir été détenu à la prison de sécurité maximale de Luzira pendant trois jours. Il était inculpé d’avoir organisé un rassemblement et un défilé illégaux en juillet 2018 : il avait alors mené une manifestation de rue contre la taxe sur les réseaux sociaux.