Ce jeudi 11 mai, la section belge francophone d’Amnesty International lance une pétition appelant Paul Magnette, Ministre-président de la Région wallonne, à suspendre les transferts d’armes de la Région wallonne vers le royaume saoudien.
« La Belgique est à deux doigts d’une décision historique concernant les ventes d’armes à l’Arabie saoudite. Cette avancée restera toutefois lettre morte sans un réel engagement de la part de la Région wallonne, qui est, rappelons-le, l’un des principaux fournisseurs d’armes légères de ce pays… et le seul pouvoir compétent dans l’octroi des licences d’exportation vers l’Arabie saoudite », explique Philippe Hensmans, directeur de la section belge francophone d’Amnesty International.
« Il est de la responsabilité de la Région wallonne de veiller à ne pas se rendre complice des graves violations des droits humains en Arabie saoudite, et des crimes de guerre commis au Yémen ; nous l’appelons donc à suspendre ses ventes d’armes à ce pays. La Wallonie a voulu et pu se montrer à l’avant-garde dans d’autres dossiers impliquant toute l’Union européenne, comme le CETA, il faut qu’elle le soit aussi en cette matière si nécessaire. »
Amnesty International demande dès lors au Ministre-président de la Région wallonne de garantir que les exportations d’armes wallonnes et de leurs munitions se fassent dans le strict respect des engagements internationaux pris par la Belgique (et qui incombent à la Région wallonne) et de mettre en oeuvre des mécanismes qui garantissent que les licences d’exportation soient uniquement octroyées à des pays qui ne commettent pas de sérieuses violations des droits humains et du droit international humanitaire.
L’Arabie saoudite, outre les violations des droits humains qu’elle commet sur son propre sol, est à l’origine, dans le cadre de la guerre qu’elle mène au Yémen, de nombreuses attaques ayant délibérément touché des structures civiles, ce qui en fait des crimes de guerre.