En réaction à l’appel d’urgence lancé par l’ancien secrétaire général de l’Organisation des Nations unies (ONU) Kofi Annan et neuf anciens chefs d’État africains, estimant que l’avenir de la République démocratique du Congo (RDC) est gravement menacé, Sarah Jackson, directrice adjointe du programme Afrique de l’Est, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International, a déclaré :
« Cet appel tombe à point nommé et nous partageons les craintes exprimées par Kofi Annan. La RDC est une poudrière, que les problèmes de droits humains font fréquemment exploser en entraînant des violences. Au lieu de prendre des mesures concrètes pour apaiser les tensions, l’État a choisi de concentrer ses efforts sur la répression des dissidents, qui conduit ses représentants à tuer et à emprisonner des dizaines de manifestants.
« La région du Kasaï est en proie à un conflit violent, qui a obligé 1,3 million de personnes à fuir et nécessite une intervention immédiate du Conseil des droits de l’homme des Nations unies. Des centaines d’exécutions extrajudiciaires et d’autres violations des droits humains commises par les forces armées ont échappé à toute enquête, ce qui n’a fait qu’alimenter le conflit qui touche désormais huit provinces et a fait entre 500 et 1 000 morts, selon les estimations. »
« La communauté internationale dans son ensemble et les dirigeants africains en particulier ne peuvent continuer à ignorer cette situation désespérée et dangereuse. »