Questions autour de l’opération contre Oussama Ben Laden

4 mai 2011

Mercredi 4 mai, Amnesty International a demandé aux autorités américaines et pakistanaises de clarifier certains aspects de l’opération au cours de laquelle Oussama Ben Laden a été tué à Abbottabad.

L’organisation a réclamé en particulier des informations sur le statut des personnes qui étaient avec lui et le lieu où elles se trouvent, ainsi que sur les circonstances de sa mort.

« Nous tentons d’obtenir des informations auprès des autorités américaines et pakistanaises quant au nombre de personnes qui se trouvaient dans la résidence au moment de l’opération, à ce qui est advenu de ces personnes et, plus particulièrement, au statut des survivants et au lieu où ils se trouvent actuellement, »
a précisé Claudio Cordone, directeur général à Amnesty International.

Selon certaines informations attribuées aux services de renseignement pakistanais, 18 personnes se trouvaient dans la résidence d’Oussama Ben Laden au moment de l’attaque américaine.

Selon les autorités américaines, cinq personnes ont été tuées et deux femmes blessées (dont l’une identifiée comme l’épouse de Ben Laden), et à la fin de l’opération, ces dernières ont été laissées sur place avec au moins six enfants.

Le directeur de la CIA, Leon Panetta, a déclaré le 3 mai que les forces américaines avaient été autorisées à tuer Oussama Ben Laden mais qu’elles avaient pour instruction de le capturer s’il se rendait.

La Maison-Blanche a indiqué qu’il n’était pas armé mais avait résisté à sa capture.

« Étant donné qu’il n’était pas armé, on ignore comment il a résisté à son arrestation et si on a tenté de le capturer plutôt que de le tuer, a ajouté Claudio Cordone.

« Amnesty International estime que, s’il n’était pas armé et ne représentait pas de menace immédiate, les forces américaines auraient dû essayer de capturer Oussama Ben Laden vivant afin de le conduire devant la justice. »

Oussama Ben Laden a revendiqué la responsabilité d’actes terroristes relevant de crimes contre l’humanité et a incité d’autres personnes à commettre de tels actes. Les auteurs présumés de ces agissements doivent être traduits en justice dans le respect du droit international.

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