Après avoir appris que le Parlement européen s’était prononcé en faveur de l’application de l’article 7, qui pourrait restreindre les droits de vote de la Hongrie au Conseil européen, Iverna McGowan, directrice du Bureau d’Amnesty International auprès des institutions européennes, a déclaré :
« Par le vote de ce jour, le Parlement européen a appelé à mettre fin aux attaques des autorités hongroises visant la société civile et les droits fondamentaux des Hongrois, des migrants, des réfugiés et des groupes minoritaires. Ce vote souligne la gravité de la situation en Hongrie et doit être suivi par une action forte du Conseil européen. »
« Aujourd’hui, le Parlement européen a tracé sans ambigüité une ligne rouge en ce qui concerne la protection des droits, ligne que les gouvernements européens ne peuvent tout simplement pas dépasser. »
« Le gouvernement hongrois doit entendre le message qui lui a été clairement adressé et se conformer aux principes fondateurs de l’UE ; il doit aussi s’abstenir d’adopter de nouvelles lois visant à réduire au silence la société civile, notamment le projet de loi sur la transparence des organisations financées par l’étranger. »
Complément d’information
Amnesty International a appelé à plusieurs reprises le Parlement européen à adopter une résolution sur la situation en Hongrie et à adresser au Conseil européen une proposition motivée en vue d’activer le mécanisme préventif prévu à l’article 7 (1) du Traité sur l’Union européenne (TUE), afin de protéger les valeurs fondatrices de l’UE consacrées à l’article 2 du TUE : http://www.amnesty.eu/content/assets/Joint_letter_to_EP_on_situation_in_Hungary.pdf