La police a également arrêté arbitrairement plus de 200 manifestants dans diverses villes à travers le pays. Si beaucoup d’entre eux ont été relâchés dans le courant de la journée, 100 manifestants au moins sont maintenus en détention, dont 45 à Goma et 12 à Kinshasa, la capitale.
« Ce mépris total de la vie des manifestants et le recours illégal à la force ne sauraient être tolérés. L’utilisation d’armes à feu contre des manifestants non armés est contraire aux obligations qui incombent à la RDC en vertu du droit international », a déclaré Sarah Jackson, directrice adjointe pour l’Afrique de l’Est, la Corne de l’Afrique et les Grands lacs à Amnesty International.
« La RDC doit ouvrir sans délai une enquête efficace et indépendante sur ces homicides et ces blessures et traduire tous les responsables présumés en justice. La politique actuelle de répression des manifestants pacifiques et l’impunité qui y est associée doivent cesser. »
Amnesty International appelle également à la libération immédiate et inconditionnelle de tous les manifestants détenus uniquement pour avoir exercé pacifiquement leurs droits.
Complément d’information
Le 30 novembre, des manifestations ont été organisées dans de nombreuses villes en République démocratique du Congo pour appeler le président Joseph Kabila à démissionner avant la fin de l’année.
Une élection présidentielle aurait dû avoir lieu à la fin du second mandat du président Kabila en novembre 2016, mais elle a été reportée et est désormais prévue pour le 23 septembre 2018.