Communiqué de presse

Royaume-Uni : Une décision de la Haute Cour approuve le recours aux lois antiterroristes contre David Miranda

La Haute Cour d’Angleterre et du Pays de Galles a porté un coup à la liberté d’expression le mercredi 19 février lorsqu’elle a décidé que le placement en détention pendant neuf heures de David Michael Miranda, compagnon de l’ancien journaliste du Guardian Glenn Greenwald, en application des lois antiterroristes, était légitime et proportionné.

Le ressortissant brésilien David Miranda a été placé en détention en août 2013 alors qu’il était en transit à l’aéroport londonien de Heathrow. Il a passé presque neuf heures en détention en vertu de l’annexe 7 de la loi britannique de 2000 relative au terrorisme - c’est la limite au-delà de laquelle il faut obtenir l’autorisation d’une instance supérieure pour poursuivre la détention.

« Cette décision ravive les préoccupations que nous éprouvons depuis longtemps quant à la nature trop générale des lois antiterroristes du Royaume-Uni, qui peuvent justifier des abus et des excès, a déclaré John Dalhuisen, directeur du programme Europe et Asie centrale d’Amnesty International.

« Il y a vraiment de quoi être inquiet, si les lois destinées à combattre le terrorisme peuvent être utilisées contre ceux dont le travail consiste à faire connaître des histoires qui présentent un intérêt public fondamental. De toute évidence, cette décision aura un effet dissuasif sur la liberté d’expression. » Le journaliste Glenn Greenwald, compagnon de David Michael Miranda, a analysé et publié des informations sur des documents qui révélaient que les services de renseignement des États-Unis et du Royaume-Uni pratiquaient une surveillance de grande envergure, systématique et illégale. Au moment où David Miranda a été arrêté, il contribuait aux activités de journaliste d’investigation de son compagnon.

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