Des membres de l’organisation ont assisté en tant qu’observateurs aux manifestations qui se déroulent dans la capitale Magas, où les manifestants s’étaient rassemblés devant le Parlement pour dénoncer le projet d’accord frontalier entre l’Ingouchie et la Tchétchénie.
« Jusqu’à présent, les manifestations sont pacifiques et les forces de l’ordre se conduisent de manière professionnelle. Toutefois, la situation est en fragile équilibre. La police doit s’abstenir de recourir à une force excessive et arbitraire. Si des manifestants usent de violence, elle doit réagir de manière proportionnée. Les discours radicaux de certains dirigeants à l’approche de l’accord frontalier et l’absence de transparence quant à cet accord suscitent des tensions et font craindre que des violences n’éclatent, a déclaré Oleg Kozlovski, chercheur sur la Russie à Amnesty International.
« Nous demandons aux autorités régionales de continuer de respecter le droit des Ingouches d’exprimer leurs opinions et de se réunir pacifiquement. »
Complément d’information
Dans la soirée du jeudi 4 octobre, le président de la République d’Ingouchie, Iounous-Bek Ievkourov, qui a tenté d’aller à la rencontre des manifestants, a dû quitter la place lorsque la foule a commencé à lui lancer des bouteilles d’eau et, selon certains témoins, des pierres. Ses gardes du corps ont alors tiré en l’air pour assurer sa sécurité.
Le leader tchétchène Ramzan Kadirov a récemment menacé les manifestants en Ingouchie en affirmant qu’ils « auront des comptes à rendre », suscitant des craintes quant à une nouvelle escalade.