« Les poursuites engagées contre Ian Sidorov, Vladislav Mordassov et Viatcheslav Chachmine sont un exemple frappant de la manière dont les affaires pénales sont fabriquées de toutes pièces en Russie dans le but d’écraser les manifestations pacifiques et la libre expression, a déclaré Natalia Priloutskaïa, chercheuse sur la Russie à Amnesty International.
« La manifestation qu’ils ont organisée n’était en aucune façon violente et les messages qu’ils ont adressés aux participants mettaient précisément en garde contre le fait de recourir à la violence. L’accusation selon laquelle ils préparaient des émeutes de grande ampleur est tout simplement absurde. Hélas, les chances qu’ils obtiennent justice sont bien minces et il y a toutes les raisons de craindre qu’ils ne soient condamnés à de lourdes peines. »
« L’accusation selon laquelle ils préparaient des émeutes de grande ampleur est tout simplement absurde. »
Ces militants des droits humains sont poursuivis pour avoir tenté d’organiser une manifestation pacifique en novembre 2017 en soutien à des habitants qui avaient perdu leur logement lors de grands incendies à Rostov-sur-le-Don, dans le sud de la Russie. Ils sont inculpés des infractions suivantes : « tentative d’organisation de troubles civils » (Article 30-3, article 212-1 du Code pénal russe) et « tentative de participation à des troubles civils ». Ils encourent jusqu’à 15 ans de prison s’ils sont reconnus coupables.
Ian Sidorov et Vladislav Mordassov se trouvent en détention provisoire, tandis que Viatcheslav Chachmine a été placé en résidence surveillée depuis leur arrestation en novembre 2017. Ce sont des prisonniers d’opinion, détenus uniquement pour avoir exercé sans violence leurs droits fondamentaux et, à ce titre, ils doivent être libérés immédiatement et sans condition.
Ian Sidorov et Viatcheslav Chachmine avaient 18 ans lorsqu’ils ont été arrêtés. Vladislav Mordassov était âgé de 21 ans.
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