« L’arrestation d’Alexandre Golovatch est le dernier exemple de la répression mise en œuvre par les autorités russes contre les défenseurs des droits humains et les militants et montre qu’elles sont prêtes à recourir à tous les stratagèmes pour cibler ceux qui osent les critiquer, a déclaré Natalia Zviagina, directrice du bureau d’Amnesty International en Russie.
« Ce cas révèle que la loi répressive sur les rassemblements publics en Russie est utilisée comme moyen de supprimer les manifestations dans les rues, mais peut aussi être invoquée pour arrêter arbitrairement et détenir une personne à tout moment.
« La police se sert de cette loi draconienne comme d’un faux prétexte pour retenir Alexandre Golovatch.
« Tant qu’Alexandre Golovatch est privé des ses droits à la liberté, à la liberté d’expression et de réunion pacifique uniquement en raison de ses activités de lutte contre la corruption, il s’agit d’un prisonnier d’opinion. Il doit être libéré immédiatement et sans condition. »
Complément d’information
La Fondation anticorruption est une ONG fondée par le militant anticorruption et leader de l’opposition Alexeï Navalny et ses sympathisants.
Cet organisme de surveillance est connu pour avoir publié des rapports sur les richesses illégales présumées de hauts représentants et de responsables politiques russes. Ses employés et ses sympathisants ont en de nombreuses occasions été soumis à des mesures d’intimidation, de harcèlement et de persécution par les autorités russes, notamment en mars et septembre derniers.
Alexandre Golovatch a été arrêté en septembre et, avec son collègue avocat Viatcheslav Gimadi, ils ont été brièvement détenus par des agents des services de sécurité russes, parce qu’ils avaient filmé des manoirs dans un quartier aisé de Moscou dans le cadre d’une enquête anticorruption.