« Il semble que la SADC soit l’un des rares organes avec lesquels le président Kabila et son gouvernement sont encore disposés à collaborer, ce qui représente à la fois une chance et une immense responsabilité pour les dirigeants d’Afrique australe. La SADC ne doit pas rater cette occasion de redonner espoir à la population de la RDC, qui est actuellement victime d’une crise humanitaire catastrophique et de flagrantes atteintes aux droits humains », a déclaré Joan Nyanyuki, directrice du programme Afrique australe, Corne de l’Afrique et Grands Lacs à Amnesty International.
« Les participants au sommet de la SADC ne peuvent se permettre de manquer de fermeté ni de prendre des gants face à la RDC. Ils doivent faire preuve de la volonté politique nécessaire pour prendre à bras-le-corps la situation déplorable des droits humains en RDC et appeler les autorités à respecter et à protéger les droits fondamentaux de tous et à faire respecter la Constitution, notamment en favorisant et en protégeant l’existence de l’espace civil et politique afin qu’il soit possible d’exercer véritablement les droits aux libertés d’expression, d’association et de réunion pacifique. »
Le 13 avril, le gouvernement du président Kabila a boycotté la toute première conférence internationale de haut niveau sur la RDC, qui a permis de lever plus de 500 millions de dollars des États-Unis afin d’apporter une aide humanitaire d’urgence à plus de 13 millions de personnes touchées par des conflits armés, des déplacements forcés, des maladies et la faim. Il a également fait campagne contre cette manifestation.