« L’arrestation d’Ali Kushayb est une avancée positive vers la justice pour les victimes des crimes qu’il est accusé d’avoir commis au Darfour. Les autorités soudanaises doivent profiter de cet élan pour remettre à la justice l’ancien président Omar el Béchir et les deux autres suspects, Ahmad Harun et Abdel Raheem Muhammad Hussein, afin qu’ils répondent également des accusations dont ils font l’objet devant la CPI, a déclaré Deprose Muchena, directeur pour l’Afrique de l’Est et l’Afrique australe à Amnesty International.
« Pour assurer un avenir dans lequel les droits humains seront pleinement respectés dans le pays, il est indispensable d’amener les personnes qui ont gravement abusé de leur pouvoir par le passé à rendre des comptes. Nous sommes solidaires de la population du Darfour qui demande vérité, justice et réparations, peu importe le temps que cela prendra et quels que soient les efforts déployés par les responsables pour échapper à la justice. »
Complément d’information
Entre août 2003 et mars 2004, Ali Kushayb aurait recruté et dirigé des milliers de miliciens janjawids qui auraient commis de graves atteintes aux droits humains. Le 27 avril 2007, la CPI a émis un mandat d’arrêt contre lui pour 22 chefs d’accusation de crimes contre l’humanité et 28 chefs d’accusation de crimes de guerre.
La CPI a également émis des mandats d’arrêt contre Ahmad Harun en 2007, contre Omar el Béchir en 2009 et 2010, et contre Abdel Raheem Muhammad Hussein en 2012, pour des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis au Darfour depuis 2003.