Tolérance zéro pour les casques bleus responsables de sévices sexuels

La décision encourageante des Nations unies d’enquêter sur de nouvelles allégations d’exploitation et d’abus sexuels par des soldats de la paix de l’ONU en République centrafricaine met une nouvelle fois en évidence la nécessité d’adopter des réformes supplémentaires et de traduire en justice les auteurs présumés de ces actes, a déclaré Amnesty International mercredi 6 janvier.

Parfait Onanga-Anyanga, représentant spécial du secrétaire général des Nations unies en République centrafricaine, a confirmé mardi 5 janvier que des membres du personnel de l’UNICEF avaient recueilli les propos de quatre mineures affirmant avoir été agressées par des soldats de la paix. Il a demandé aux pays ayant déployé ces hommes d’ouvrir leurs propres enquêtes et leur a offert le soutien du Bureau des services de contrôle interne des Nations unies.

« Les informations faisant état de nouvelles allégations d’exploitation et d’abus sexuels sont très choquantes et illustrent combien il est nécessaire d’agir afin d’éradiquer ces pratiques récurrentes. Cette enquête est un signe encourageant de bonne volonté, mais les promesses de tolérance zéro doivent être tenues et les responsables présumés doivent être traduits en justice dans le cadre de procès équitables », a déclaré Stephen Cockburn, directeur régional adjoint pour l’Afrique de l’Ouest et centrale à Amnesty International.

« Nous ne devons pas perdre de vue le traumatisme subi par ces jeunes filles. Leur bien-être est d’une importance capitale. Il faut prendre des mesures pour garantir leur droit à des soins de santé destinés aux victimes de viol. »

Les dernières allégations en date font suite à une série d’autres cas d’exploitation et d’abus sexuels en République centrafricaine. Un groupe d’experts indépendants a récemment condamné la réponse adoptée face à des allégations selon lesquelles des soldats de la paix, notamment de nationalité française, avaient sexuellement abusé de jeunes garçons dans un camp pour personnes déplacées en 2014.

En août 2015, Amnesty International a recueilli des éléments suggérant fortement qu’une jeune fille de 12 ans avait été violée par des soldats de la paix des Nations unies.

En décembre 2015, un groupe d’experts indépendants désignés par les Nations unies a condamné la manière dont ces dernières ont réagi à ces informations.

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