« Depuis huit ans, les étudiant·e·s de cette université mènent des manifestations sur le campus pour célébrer les fiertés et réclamer l’égalité et la dignité pour les lesbiennes, les gays et les personnes bisexuelles et transgenres (LGBTI). Il s’agit d’une célébration de l’amour qui adresse un message d’espoir à toutes les personnes qui se battent pour défendre les droits fondamentaux en Turquie et dans le reste du monde, a déclaré Fotis Filippou, directeur des campagnes pour l’Europe à Amnesty International.
« Au lieu d’interdire les événements célébrant les fiertés, l’université devrait soutenir et protéger ces marches et combattre l’homophobie et la transphobie. Le rectorat doit revenir sur sa décision et permettre à ces étudiant·e·s de mener cette marche sans avoir à craindre des manœuvres d’intimidation ou des violences. »
Complément d’information
Cette marche était prévue pour le 10 mai.
Les autorités turques doivent veiller à ce que les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées (LGBTI) ainsi que celles et ceux qui les soutiennent puissent exercer leur droit à la liberté d’expression et de réunion sans craindre d’être intimidés ou de subir des actes de violence.
Selon la réponse du ministère de l’Intérieur en date du 14 mars 2019 faisant suite à une demande d’information adressée officiellement par l’avocat de KAOS-GL, une organisation de défense des droits des personnes LGBTI, il n’existe pas d’interdiction générale des événements LGBTI à Ankara, et chaque demande est examinée de façon individuelle. L’interdiction générale décidée par le gouverneur d’Ankara au titre de l’état d’urgence a été levée à la suite d’une décision de justice en date du 21 février 2019.
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