La suspension de huit gardes de la Force de sécurité des frontières (BSF) ayant torturé un Bangladais appréhendé à la frontière n’est en rien le signe que les violations des droits humains donnent lieu à une réaction adaptée, a déclaré Amnesty International vendredi 20 janvier.
« Ce cas de torture présumé n’est que la partie émergente de l’iceberg. Chaque mois, ce sont des dizaines de Bangladais qui seraient torturé ou soumis à d’autres formes de mauvais traitements lorsque les gardes-frontières indiens mettent la main sur eux », a indiqué Abbas Faiz, spécialiste du Bangladesh à Amnesty International.
« Le fait que huit gardes indiens aient été suspendus ne prouve pas en soi que les responsables de la BSF cherchent à lutter contre les violations des droits humains – ces gardes ont uniquement été suspendus après que des séquences vidéo eurent été diffusées à la télévision indienne, gênant ainsi la BSF.
« Beaucoup d’événements de ce type ont lieu sans qu’aucune mesure ne soit prise contre les garde-frontières indiens, parce que les victimes n’osent pas parler, par peur des répercussions. »
« Un grand nombre des personnes qui traversent la frontière ont de la famille des deux côtés de celle-ci. Le gouvernement bangladais a déposé plainte auprès du gouvernement indien mais cela ne doit pas marquer la fin de cette affaire. Le Bangladesh doit maintenir la pression sur l’Inde afin d’inciter celle-ci à prendre des mesures énergiques pour protéger les citoyens bangladais et empêcher que de tels actes se reproduisent », a conclu Abbas Faiz.