« Cette décision risque d’avoir des conséquences dévastatrices pour la liberté d’expression au Viêt-Nam. Dans le climat profondément répressif du pays, l’espace en ligne était un refuge relatif où les citoyens pouvaient partager des idées et des opinions sans trop craindre la censure des autorités, a déclaré Clare Algar, directrice des opérations mondiales au sein d’Amnesty International.
« Au regard des vastes pouvoirs que la loi confère au gouvernement pour surveiller les activités en ligne, ce vote signifie qu’il n’y a plus de lieu sûr au Viêt-Nam où les gens pourront s’exprimer librement.
« Cette loi ne peut être appliquée que si les entreprises de haute technologie coopèrent avec le gouvernement et lui transmettent les données privées qu’il réclame. Ces entreprises ne doivent pas contribuer à des violations des droits humains et nous leur demandons d’user de leur considérable pouvoir pour s’opposer au gouvernement vietnamien au sujet de cette législation régressive. »
Complément d’information
La nouvelle Loi relative à la cybersécurité donne aux autorités vietnamiennes de nouveaux pouvoirs étendus, leur permettant notamment de contraindre des entreprises de services technologiques à livrer de vastes quantités de données, dont des informations personnelles, et à censurer des publications d’utilisateurs.
Amnesty International a adressé une lettre aux PDG des entreprises suivantes :
Elle a mis en avant ses préoccupations au sujet de cette loi et demandé aux entreprises de faire pression sur le gouvernement vietnamien.