La série d’affiches, qui présentent le président américain Donald Trump, le président russe Vladimir Poutine et le leader nord-coréen Kim Jong-Un, avertissent que « le vent se lève ».
« Nous voulons adresser un message à Washington – une tempête se lève et nous sommes prêts à nous mobiliser en faveur des droits humains. Nos dirigeants, notamment le président Donald Trump, doivent savoir que si les droits humains sont piétinés, Amnesty International et ses sympathisants ne se tairont pas. Nous continuerons de lutter contre l’injustice autour du monde et ici aux États-Unis », a déclaré Margaret Huang, directrice d’Amnesty International États-Unis.
Les 26 et 27 février, les publicités seront affichées sur un camion équipé d’écrans vidéo LED qui circulera dans Washington D.C., s’arrêtant dans des lieux marquants. Cela coïncide avec la journée de lobbying d’Amnesty International États-Unis. Plus de 300 militants de l’organisation rencontreront leurs membres du Congrès à Capitol Hill le 26 février pour évoquer des questions cruciales relatives aux droits humains, notamment la protection des réfugiés, la violence armée et les droits des femmes.
Cette campagne de publicité avait initialement pour objectif de servir de teaser au lancement le 22 février du rapport annuel d’Amnesty International sur la situation des droits humains dans le monde, dont le lancement a eu lieu aux États-Unis, pour la première fois dans l’histoire de l’organisation. Ce document met en lumière l’importance croissante du militantisme dans une ère de « haine soutenue par les États », dans laquelle les dirigeants prônent publiquement des politiques et des discours haineux qui sapent les droits fondamentaux.
Cependant, cette campagne a été refusée par la WMATA au motif qu’elle va à l’encontre de sa politique contre la publicité axée sur des questions spécifiques. Amnesty International États-Unis rejette l’idée que ces publicités sont politiques, puisqu’elles portent sur les droits humains, ce qui relève d’une question de droit international.
« Il est déplorable que des publicités de sensibilisation soient si difficiles à placer dans la capitale de notre nation – précisément le lieu où elles sont des plus utiles. Nous déplorons vivement la décision de la WMATA, mais sommes déterminés à faire passer notre message pour défendre les droits humains ici aux États-Unis et partout dans le monde », a déclaré Margaret Huang.
« Notre message est simple, nous demandons aux gens de se joindre à nous pour faire respecter les droits humains, ce qui n’est pas et ne devrait pas être une question politique ni partisane. Les dirigeants du monde doivent rendre des comptes à leurs citoyens et respecter leurs droits fondamentaux – et cela ne devrait en aucun cas faire controverse de souligner que c’est leur travail. »
COMPLÉMENT D’INFORMATION
Amnesty International a soumis les publicités à l’Autorité des transports de Washington le 12 février, en prévision d’une campagne de quatre semaines. Le 16 février, l’Autorité des transports de Washington les a refusées, invoquant deux dispositions de sa politique pour motiver son refus. La première disposition précise : « Les publicités visant à influencer des membres de la population au sujet d’une question sur laquelle les opinions divergent sont interdites. » La deuxième dispose : « Les publicités visant à influencer les politiques publiques sont interdites. »