« Amnesty International s’oppose à la peine de mort en toutes circonstances, quelles que soient la nature du crime commis, les caractéristiques de son auteur et la méthode d’exécution utilisée par l’État. C’est le meurtre d’un être humain commis avec préméditation et de sang-froid, au nom de la justice. Ces droits ont été proclamés dans la Déclaration universelle des droits de l’homme (DUDH). Il s’agit du châtiment le plus cruel, inhumain et dégradant qui soit.
« Bien qu’Amnesty International reconnaisse la douleur que la mort de Tapiwa Makore a infligée à sa famille, la peine capitale n’est jamais une solution adaptée et ne doit jamais être prononcée nulle part dans le monde, quelles que soient les circonstances. En s’opposant à la peine de mort, l’organisation ne tente en aucune manière de minimiser ni de cautionner les crimes pour lesquels de telles peines ont été prononcées. Toute personne reconnue coupable d’une infraction à l’issue d’un procès équitable et conforme aux normes internationales doit être amenée à rendre des comptes, sans recours à la peine de mort.
« Il n’existe aucune preuve crédible que la peine de mort a un effet plus dissuasif sur la criminalité que les peines d’emprisonnement. Amnesty International exhorte les autorités zimbabwéennes à commuer en peines d’emprisonnement toutes les peines capitales déjà prononcées. L’organisation leur demande également d’instaurer un moratoire officiel sur les exécutions, en vue d’abolir la peine capitale pour toutes les infractions. »
Complément d’information
Le 12 juillet 2023, Tafadzwa Shamba et Tapiwa Makore Senior ont été condamnés à mort à l’issue de leur procès devant la Haute Cour siégeant à Harare pour l’homicide de Tapiwa Makore.
Ce dernier, tué le 17 septembre 2020, avait été retrouvé défiguré et démembré, ce qui avait suscité l’indignation générale.