La décision rendue le 21 août confirme que la Constitution du Chili autorise la dépénalisation de l’avortement lorsque la grossesse résulte d’un viol ou d’un inceste, lorsque la vie de la femme ou de la jeune fille enceinte est en danger et lorsque le fœtus n’est pas viable du fait de malformations.
« Le Chili fait enfin un pas en avant vers la protection des droits fondamentaux des femmes et des jeunes filles, a déclaré Erika Guevara-Rosas, directrice du programme Amériques d’Amnesty International.
« Cette victoire est le fruit de la mobilisation de millions de femmes à travers les Amériques et dans le monde qui luttent contre les lois restrictives qui sanctionnent les femmes et les poussent à avoir recours à des avortements clandestins et dangereux, mettant en danger leur santé et leur vie.
« Le véritable enjeu maintenant est de veiller à ce que la loi soit appliquée, à ce que les femmes et les jeunes filles puissent accéder pleinement aux services de santé dont elles ont besoin et à ce que cette réforme ouvre la voie à la pleine réalisation de leurs droits en matière de sexualité et de procréation. »
Le Chili était l’un des rares pays au monde où l’avortement était totalement interdit. Désormais, seuls sept pays pénalisent l’avortement en toutes circonstances, dont six se trouvent dans la région des Amériques : Haïti, le Honduras, le Nicaragua, la République dominicaine, le Salvador et le Suriname.