Porto Rico, il faut mettre fin à la répression des manifestations

La police a répondu par un recours excessif à la force aux manifestations déclenchées à Porto Rico par des allégations de corruption et la publication d’une discussion privée, contenant des propos discriminatoires, entre le gouverneur Ricardo Roselló Nevares, des membres de son cabinet et des prestataires, qui ont par ailleurs entraîné la démission du gouverneur.

En réaction à cette réponse policère, la directrice du programme Amériques d’Amnesty International, Erika Guevara-Rosas, a déclaré :

« Nous avons reçu des informations indiquant que la police a répondu aux manifestations par un recours excessif à la force, notamment en utilisant sans discernement des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.

« Les nouvelles autorités de Porto Rico doivent s’occuper en priorité d’enquêter sur la réponse policière aux récentes manifestations et prendre toutes les mesures nécessaires pour garantir pleinement le droit à la liberté d’expression. Les autorités ne doivent plus jamais réprimer les mouvements de protestation sociale. »

Amnesty International a déjà exprimé à plusieurs reprises ses préoccupations concernant le recours excessif à la force contre les manifestations pacifiques nées à Porto Rico en raison du mécontentement face au manque d’attention accordée aux dégâts causés par l’ouragan Maria et à la précarité des droits économiques, sociaux et culturels sur l’île.

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