Il faut enquêter sur l’agression dont ont été victimes Elena Milachina et Alexandre Nemov
Alors que la Russie se prépare pour le match d’ouverture de la Coupe du monde de la FIFA 2018,
Amnesty International braque les projecteurs sur 11 champions russes des droits humains
qui mettent régulièrement leur vie en jeu pour défendre ces droits en Russie.
Oyoub Titiev, défenseur tchétchène
En République de Tchétchénie du Caucase du Nord, le défenseur des droits humains Oyoub Titiev risque 10 ans d’emprisonnement sur la base d’accusations forgées de toutes pièces de détention illégale de stupéfiants. Le président tchétchène, Ramzan Kadyrov, a traité Oyoub Titiev et ses collègues de l’organisation de défense des droits humains Memorial d’« ennemis du peuple » et a promis de leur « casser la colonne vertébrale ».
Igor Nagavkin, défenseur des droits des prisonniers
Igor Nagavkin, défenseur des droits humains de la région de Volgograd, dans le sud-ouest de la Russie, attend son procès sur la base d’accusations de vol forgées de toutes pièces. C’est la seconde fois que les autorités tentent de salir son nom par des poursuites pénales basées sur des accusations fallacieuses. Igor Nagavkin avait également par le passé signalé avoir reçu des menaces des autorités en lien avec son travail, la protection des droits des prisonniers et la lutte contre la corruption.
Andreï Roudomakha, défenseur de l’environnement
En décembre 2017, le militant environnemental Andreï Roudomakha a été roué de coups à Krasnodar, dans le sud-ouest de la Russie. Andreï Roudomakha et ses collègues de l’organisation Veille écologique pour le Caucase du Nord revenaient de l’inspection d’un site de construction illégale dans une zone forestière protégée sur les côtes de la Mer Noire, lié selon eux à des responsables de haut rang. Malgré de nombreux éléments de preuves concrets, notamment des enregistrements de vidéo-surveillance et les empreintes digitales des assaillants, les agresseurs n’ont pas été retrouvés et l’enquête est au point mort. Par ailleurs, Andreï Roudomakha et ses collègues continuent à recevoir des menaces.
Les défenseurs des droits humains russes ont besoin de vous
Signez la pétitionCoupe du monde : 11 villes hôtes, 11 défenseurs en danger
• Grozny : Oyoub Titiev, responsable du bureau de l’ONG Memorial en Tchétchénie, incarcéré depuis janvier 2018 sur la base d’accusations forgées de toutes pièces
• Sotchi : Andreï Roudomakha, défenseur de l’environnement sauvagement attaqué en 2017
• Saint-Pétersbourg : Irina Maslova, qui a fondé un mouvement de défense des droits des travailleurs et travailleuses du sexe
• Volgograd : Igor Nagavkine, qui combattait la torture et la corruption dans la région de Volgograd jusqu’à son placement en détention arbitraire, en octobre 2016
• Rostov-sur-le-Don : Valentina Tcherevatenko, militante des droits des femmes
• Kaliningrad : Igor Roudnikov, journaliste indépendant qui enquêtait sur des cas de corruption jusqu’à son placement en détention arbitraire en 2017
• Samara : Oksana Berezovskaya, qui dirige une organisation de défense des droits des personnes LGBTI
• Nijni Novgorod : Igor Kalyapine, qui a fondé le Comité contre la torture
• Kazan : Yulia Fayzrakhmanova, défenseure de l’environnement
• Ekaterinbourg : Alexeï Sokolov, qui combat la torture et les autres abus commis dans les prisons
• Saransk : Vasili Gouslyannikov, fondateur de l’ONG Centre des droits humains de la République de Mordovie