Retour sur une grande journée d’action.
« Quand c’est non, c’est non ! »... et quand ce n’est pas oui, c’est non aussi ! Vous vous en souvenez probablement : en 2014, Amnesty et SOS Viol ont réalisé une enquête auprès de 2 000 Belges qui a révélé des chiffres alarmants et témoigne de la réalité du viol en Belgique. 56 % des Belges connaissent par exemple dans leur entourage au moins une personne victime de violences sexuelles graves et 24,9 % des femmes se sont femmes se sont fait ou se font imposer des relations sexuelles par leur partenaire ou conjoint. À la suite de cette enquête, nous avons lancé une grande campagne intitulée « Quand c’est non, c’est non ! » visant notamment à faire prendre conscience de l’ampleur du problème en Belgique, mais aussi à informer les victimes de viol de leurs droits et recours.
Cette enquête a également mis en exergue une réalité souvent ignorée : celle du viol sur le lieu de travail. 7 % des femmes sont en effet victimes de relations sexuelles imposées par leur supérieur hiérarchique sur leur lieu de travail. Le 28 avril, à l’occasion de la Journée mondiale sur la sécurité et la santé au travail, Amnesty International et SOS Viol, soutenus par les interlocuteurs sociaux, ont mis ce chiffre interpellant en lumière. Dix-huit mille affiches informatives (dazibao) ont ainsi été distribuées dans les principales gares de Wallonie et de Bruxelles pour rappeler que le viol, « cela se passe aussi au travail ». En outre, ce dazibao remet en avant le numéro vert mis à disposition depuis le lancement de cette campagne et insiste sur la prévention qui doit être une priorité au sein des entreprises et des institutions publiques, ce qui nécessite que les services et outils disponibles pour les victimes soient davantage valorisés par tous les interlocuteurs sociaux.
Pourquoi ne pas en commander gratuitement sur amnesty.be/noncnon et en afficher sur votre lieu de travail ? N’hésitez pas à en parler autour de vous et à partager les informations et ressources disponibles sur notre site. Le chemin est encore long dans la lutte contre le viol : mobilisons-nous !