Le 10 décembre, Journée internationale des droits humains, approche. C’est le moment de regarder dans le rétroviseur ce que cette année qui s’achève a représenté pour les droits humains dans le monde. Le bilan est en demi-teinte, c’est le moins que l’on puisse dire.
Du côté obscur, nous retiendrons que 2023 fut l’année la plus chaude jamais enregistrée sur la planète. Rappelons que le dérèglement climatique fait des ravages et constitue une menace existentielle pour l’humanité, ainsi que pour de nombreux droits : celui à la vie, à l’alimentation, à un environnement sain, etc.
Du côté obscur également, l’attaque du Hamas le 7 octobre et la réponse de l’armée israélienne qui s’est ensuivie, qui ont signifié pour des milliers de personnes la mort, ainsi que des violations massives des droits humains. Amnesty International n’a pas ménagé sa peine pour dénoncer les crimes de guerre commis, mobiliser l’opinion publique mondiale, interpeller nos responsables politiques pour obtenir un cessez-le-feu immédiat, l’acheminement de l’aide humanitaire, la libération des otages, ainsi qu’un embargo mondial sur les armes à destination des parties au conflit. Vous avez été très nombreux·euses à refuser le silence, la passivité face à la catastrophe en cours.
Il y a tant à dire sur les violations des droits humains commises en 2023. Mais ce côté obscur est éclairé par les milliers de bougies que constituent les actions individuelles et collectives qui changent la donne. Nous avons ainsi été des milliers à nous mobiliser pour la libération d’Olivier Vandecasteele, qui a enfin pu retrouver sa famille et ses proches.
Des milliers, nous l’avons également été pour battre le pavé, interpeller nos autorités pour que le projet de loi de l’ex-ministre de la Justice, Vincent Van Quickenborne, ne soit pas voté. Grâce à notre mobilisation collective et aux alliances nouées avec d’autres acteurs (dont les syndicats et des organisations environnementales), nous avons gagné ce combat et le projet de loi qui aurait eu un impact non négligeable sur le droit de protester en Belgique est maintenant au frigo.
Ces exemples montrent qu’ensemble, en agissant collectivement, nous pouvons faire reculer l’obscurité et les violations des droits humains.