LITUANIE

République de Lituanie
CAPITALE : Vilnius
SUPERFICIE : 65 200 km²
POPULATION : 3,4 millions
CHEF DE L’ÉTAT : Valdas Adamkus
CHEF DU GOUVERNEMENT : Algirdas Mikolas Brazauskas
PEINE DE MORT : abolie
COUR PÉNALE INTERNATIONALE : Statut de Rome ratifié
CONVENTION SUR LES FEMMES : ratifiée
PROTOCOLE FACULTATIF À LA CONVENTION SUR LES FEMMES : ratifié

La traite de femmes et de jeunes filles demeurait un problème grave, qui a pris de l’ampleur en 2005. Le gouvernement a lancé des programmes visant à lutter contre la violence au sein de la famille et la traite des femmes et des enfants.

Violences au foyer
En 2005, la loi lituanienne ne définissait toujours pas la violence au foyer comme une infraction. Néanmoins, des modifications apportées fin 2004 au Code de procédure pénale donnaient aux autorités la possibilité de contraindre les individus coupables de telles violences à quitter le domicile familial et de les maintenir à l’écart des victimes et des autres membres de la famille.
Au cours de l’année, les autorités lituaniennes ont mis en place un Programme national de prévention des violences envers les enfants et de soutien aux enfants pour la période 2005-2007, le but étant de réduire les cas de violences contre les mineurs, de sensibiliser la population à ce problème et de renforcer la capacité des enfants à prendre conscience des diverses formes d’atteintes dont ils pourraient faire l’objet, afin de les aider à mieux se protéger.

Traite de femmes et de jeunes filles
D’après une étude réalisée par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le nombre de personnes victimes de la traite des êtres humains aux fins d’exploitation sexuelle a augmenté après l’entrée de la Lituanie dans l’Union européenne en 2004. Environ 2 000 femmes et jeunes filles ont été emmenées illégalement à l’étranger. Près d’un quart de ces personnes se sont retrouvées au Royaume-Uni, où, selon Interpol, une quinzaine de Lituaniennes âgées de dix-huit à vingt-cinq ans étaient vendues chaque mois. L’étude de l’OIM a également révélé une augmentation significative des opérations de traite à l’intérieur du pays, ainsi qu’une croissance du nombre de victimes mineures. Selon certaines estimations, les organisations œuvrant en faveur des femmes et des jeunes filles revenues en Lituanie ne parvenaient à toucher que 10 p. cent des victimes.
Si le nombre de condamnations liées à la traite des êtres humains a augmenté en 2005, dans l’ensemble, les efforts déployés en matière d’enquêtes et de poursuites judiciaires restaient insuffisants dans ce type d’affaires. De récentes modifications apportées au Code pénal ont augmenté les peines encourues pour la traite d’êtres humains, portant les peines maximales à douze ans si la victime est adulte, et à quinze ans s’il s’agit d’une mineure.
Le 24 mai, le gouvernement lituanien a mis en place un programme de lutte contre la traite des êtres humains pour la période 2005-2008, coordonné par le ministre de l’Intérieur, afin de faciliter la réinsertion des victimes au sein de la société en leur apportant un soutien médical, juridique et psychologique. Le programme gouvernemental prévoyait aussi une assistance en matière d’orientation et de formation professionnelle dans le cadre des actions de réinsertion.

Égalité de traitement
La Loi sur l’égalité de traitement est entrée en vigueur le 1er janvier. Elle interdit toute forme de discrimination, directe ou indirecte, liée à l’âge, à l’orientation sexuelle, au handicap, à l’origine raciale ou ethnique, à la religion ou aux convictions. Malgré le caractère encourageant de cette mesure, des préoccupations subsistaient quant à la définition pour le moins vague de l’égalité de traitement dans l’article 2 de cette loi.

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