OMAN

Sultanat d’Oman
CAPITALE : Mascate
SUPERFICIE : 309 500 km²
POPULATION : 2,6 millions
CHEF DE L’ÉTAT et du GOUVERNEMENT : Qabous bin Saïd
PEINE DE MORT : maintenue
COUR PÉNALE INTERNATIONALE : Statut de Rome signé
CONVENTION SUR LES FEMMES : non signée
PROTOCOLE FACULTATIF À LA CONVENTION SUR LES FEMMES : non signé

De nombreuses personnes ont été arrêtées en janvier à la suite d’appels lancés en faveur d’une réforme politique. La plupart ont été relâchées sans inculpation. Trente et une ont été jugées et condamnées à des peines d’emprisonnement, avant d’être libérées à la faveur d’une grâce. Le chef de l’État a commué une condamnation à mort prononcée pour meurtre en 2004.

Arrestations politiques
En réaction à l’accroissement des appels en faveur d’une réforme politique, les forces de sécurité ont arrêté en janvier une centaine de personnes, dont des universitaires et des dignitaires religieux. Les arrestations se sont souvent déroulées de nuit et ont donné lieu à des saisies d’équipements informatiques et de documents. Si la plupart des détenus ont été relâchés après quelques jours ou semaines de détention, 31 ont toutefois été inculpés de menace à la sûreté de l’État et jugés au mois de mai par la Cour de sûreté de l’État, à Mascate. Tous ont été déclarés coupables et condamnés à des peines d’emprisonnement allant de un à vingt ans. Ils ont été remis en liberté le 9 juin à la faveur d’une grâce accordée par le sultan.
D’autres détracteurs du gouvernement ayant appelé de leurs vœux une réforme politique ont été arrêtés dans le courant de l’année. Deux d’entre eux sont des prisonniers d’opinion.
Taiba al Mawali, une éminente défenseure des droits humains pressentie, avec d’autres femmes, pour le prix Nobel de la paix, a été interpellée en juin. Elle venait de participer, en observatrice, au procès des 31 accusés jugés par la Cour de sûreté de l’État. En juillet, un tribunal de première instance de Mascate l’a condamnée à dix-huit mois d’emprisonnement en raison de certains messages qu’elle avait envoyés sur des téléphones portables et par Internet. En août, sa condamnation a été ramenée en appel à six mois d’emprisonnement. Taiba al Mawali était toujours incarcérée fin 2005.
Abdullah al Riyami, écrivain et militant, a été arrêté le 12 juillet et détenu au secret pendant une semaine avant d’être libéré sans inculpation. Durant cette période, un juge l’a interrogé pendant plus de quatre heures au sujet d’articles dans lesquels il avait critiqué le gouvernement et de ses recherches sur les tortures pratiquées dans les postes de police omanais. Lors de sa libération, il aurait été averti qu’il serait de nouveau convoqué par la police s’il persistait dans ses positions critiques vis-à-vis des autorités.

Peine de mort
En janvier, le sultan d’Oman a commué la condamnation à mort prononcée contre Rebecca Thompson en une peine de quinze années d’emprisonnement. Cette ressortissante des États-Unis avait été déclarée coupable de meurtre en 2004.

Droits des femmes
Les lois et les pratiques omanaises étaient toujours discriminatoires envers les femmes dans divers domaines importants, notamment l’état civil, l’emploi et la participation à la vie publique. La violence domestique restait préoccupante.

Autres documents d’Amnesty International

 Gulf Cooperation Council (GCC) countries : Women deserve dignity and respect (MDE 04/004/2005).

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