LITUANIE

La traite des femmes et des jeunes filles aux fins d’exploitation sexuelle demeurait un problème grave.

Contexte
En mai, à la suite de la défection d’un des partis de sa coalition gouvernementale, le Premier ministre Algirdas Brazauskas a démissionné, provoquant une crise politique dans le pays. En juillet, Gediminas Kirkilas a pris la tête d’une coalition minoritaire composée de quatre partis et a formé un nouveau gouvernement.

Traite de femmes et de jeunes filles
La traite des femmes et des jeunes filles aux fins d’exploitation sexuelle restait un problème très préoccupant. D’après les statistiques de l’Office européen de police, Europol, un nombre de femmes et de jeunes filles bien supérieur à mille étaient emmenées illégalement à l’étranger chaque année, principalement à destination de pays d’Europe occidentale. Les organisations non gouvernementales estimaient néanmoins le véritable chiffre beaucoup plus élevé. L’Office des Nations unies contre la drogue et le crime a indiqué que la Lituanie était l’un des quatre pays d’Europe centrale ou du sud-est où les femmes et les jeunes filles couraient le plus grand risque d’être victimes de traite. Pays d’origine de femmes victimes de trafic sexuel, la Lituanie constituait également une zone de transit, mais aussi une destination, pour des femmes et des jeunes filles venant de Biélorussie, d’Ukraine ou de la région russe de Kaliningrad.

Surveillance internationale
En février, le Comité européen pour la prévention de la torture et des peines ou traitements inhumains ou dégradants (CPT) a publié un rapport fondé sur les données recueillies lors de son déplacement en Lituanie en 2004. Selon ce rapport, le CPT a reçu plusieurs allégations, étayées par des rapports médicaux, de mauvais traitements infligés dans des centres de détention. Le CPT a par ailleurs noté que les personnes déclarant avoir subi des mauvais traitements ne pouvaient bénéficier d’un examen médico-légal sans autorisation préalable d’un enquêteur ou d’un procureur. Il a exhorté les autorités à remédier à cette situation.
Le CPT a indiqué que les conditions de détention d’un certain nombre d’établissements pénitentiaires s’avéraient totalement inacceptables. Il a révélé que des détenus étaient enfermés vingt-quatre heures sur vingt-quatre dans des cellules sales et surpeuplées, où la lumière du jour ne pénétrait pas ou très peu et qui ne disposaient, dans de nombreux cas, que d’un faible éclairage artificiel. Certaines cellules n’étaient pas équipées d’installations sanitaires. Les personnes placées dans les centres de détention de la police n’avaient pas la possibilité de passer un examen médical dans un délai raisonnable.

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