Togo

La peine de mort a été abolie. Plusieurs prisonniers sont morts en détention à la suite, semble-t-il, d’actes de torture ou d’autres mauvais traitements. Plus de 30 personnes, parmi lesquelles des militaires, ont été arrêtées pour des motifs politiques ; certaines ont été placées en détention au secret. La liberté d’expression était soumise à des restrictions.

République togolaise
CHEF DE L’ÉTAT : Faure Essozimna Gnassingbé
CHEF DU GOUVERNEMENT : Gilbert Fossoun Houngbo
PEINE DE MORT : abolie pour tous les crimes en juin
POPULATION : 6,6 millions
ESPÉRANCE DE VIE : 62,2 ans
MORTALITÉ DES MOINS DE CINQ ANS (M/F) : 105 / 91 ‰
TAUX D’ALPHABÉTISATION DES ADULTES : 53,2 %

Peine de mort

En juin, le Parlement a aboli la peine capitale pour tous les crimes. Les peines de mort ont été commuées en réclusion à perpétuité.
Morts en détention
Plusieurs personnes sont mortes en détention, probablement des suites de torture ou d’autres mauvais traitements.
 ?Après avoir été maintenu en détention pendant huit jours, Kossi Koffi est mort en mars, le jour de son transfert à la prison civile de Lomé. Il aurait été torturé ou soumis à d’autres mauvais traitements dans les locaux de l’Agence nationale de renseignement (ANR).

Prisonniers politiques

 ?Au moins 32 hommes, dont Kpatcha Gnassingbé, frère du président Faure Gnassingbé, ont été arrêtés en avril à la suite d’une tentative de coup d’État présumée. La plupart d’entre eux ont été inculpés de tentative d’attentat contre la sûreté de l’État, de groupement de malfaiteurs, de rébellion et de « violences volontaires », et détenus à l’ANR. D’autres ont été inculpés d’incitation à la violence et détenus à la prison civile de Kara, dans le nord du pays. Certains ont été placés au secret et plusieurs n’ont pas été autorisés à recevoir la visite de leur famille. Les avocats n’ont parfois pas pu avoir accès à leurs clients.
 ?Vincent Sodji, membre de l’Union des forces de changement (opposition), a été arrêté en octobre à Badou, apparemment pour détention d’uniformes militaires et d’armes à feu. À la fin de l’année il était toujours détenu sans inculpation à la prison civile d’Atakpamé, dans le centre du pays.

Liberté d’expression

Les autorités ont restreint la liberté d’expression pour museler les critiques. En avril, à la suite de la tentative de coup d’État présumée, la Haute Autorité de l’audiovisuel et de la communication a appelé les médias à faire preuve de retenue dans le traitement des informations et suspendu jusqu’à nouvel ordre toutes les émissions interactives des radios et télévisions dans le pays.
 ?En juillet, une manifestation pacifique organisée par l’association Journalistes pour les droits de l’homme a été dispersée par les forces de sécurité.

Impunité

En février, le gouvernement a créé la Commission vérité, justice et réconciliation, chargée de faire la lumière sur les violations des droits humains perpétrées entre 1958 et 2005. Le décret portant création de la Commission ne précisait pas les pouvoirs de celle-ci et aucune disposition n’a été prise afin de traduire en justice les auteurs de violations.

Toutes les infos
2024 - Amnesty International Belgique N° BCE 0418 308 144 - Crédits - Charte vie privée
Made by Spade + Nursit