Suède

Ahmed Agiza, que la Suède avait « restitué » en 2001 à l’Égypte, où il avait ensuite été victime de mauvais traitements, a pu finalement retourner auprès de sa famille en Suède. En juillet, les autorités ont suspendu les renvois forcés de Ouïghours en Chine, pays où ils risquaient de faire l’objet de persécutions.

ROYAUME DE SUÈDE
Chef de l’État : Carl XVI Gustaf
Chef du gouvernement : Fredrik Reinfeldt

Torture et autres mauvais traitements

En décembre, Ahmed Agiza a rejoint sa famille en Suède, les autorités ayant fait droit à sa demande de permis de séjour. En décembre 2001, Ahmed Agiza et Mohammed El Zari avaient été incarcérés en Suède puis embarqués dans un avion affrété par la CIA et « restitués » à l’Égypte. Pendant leur détention dans ce pays, les deux hommes avaient été torturés et soumis à d’autres formes de mauvais traitements. En 2008, le gouvernement suédois leur avait accordé une indemnisation financière pour ces violations de leurs droits fondamentaux. Détenu au Caire, Ahmed Agiza avait été libéré en 2011, après plus de neuf ans passés en prison à la suite d’un procès inique devant un tribunal militaire. En lui accordant un permis de séjour, les autorités suédoises ont contribué à ce qu’il obtienne réparation pour la violation de ses droits fondamentaux. Néanmoins, l’année s’est écoulée sans qu’une enquête efficace, impartiale, approfondie et indépendante ne soit menée.

Réfugiés, demandeurs d’asile et migrants

Entre janvier et juin, un certain nombre de Ouïghours ont été renvoyés de force en Chine, malgré les risques réels de persécution et autres préjudices graves qu’ils encouraient à leur arrivée. Toutefois, l’Office national des migrations a annoncé en juillet que, compte tenu des informations classées secrètes qui venaient d’être portées à sa connaissance, toutes les expulsions de Ouïghours vers la Chine seraient suspendues, y compris pour les demandeurs d’asile déboutés.

Discrimination

En septembre, la Commission européenne contre le racisme et l’intolérance a publié son rapport de suivi sur la Suède. Le document pointait divers aspects préoccupants, parmi lesquels la discrimination continuelle subie par les Roms, en particulier sur le plan des droits sociaux ; la multiplication des propos antisémites et islamophobes, y compris de la part de certains parlementaires suédois ; et le fait que des juifs ou des musulmans portant des signes visibles de leur religion avaient été la cible d’incidents à caractère antisémite ou islamophobe.

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