Questions liées à la lutte contre le terrorisme

Dans l’élan sécuritaire qui a suivi les événements du 11 septembre, de nombreux gouvernements ont, sous le prétexte du renforcement de la sécurité, pris des mesures qui ont entraîné des violations des droits humains ainsi que des restrictions à la liberté d’expression, à la liberté d’association et à l’équité des procès.
Amnesty International a rassemblé des informations sur les nouvelles dispositions législatives introduites dans le monde entier et qui autorisent le maintien en détention sans procès pour une durée illimitée, la création de juridictions d’exception dont les décisions sont fondées sur des dossiers à charge tenus secrets ainsi que des restrictions culturelles et religieuses. Les droits des réfugiés et des demandeurs d’asile sont restreints pour des motifs de sécurité.
De nombreux gouvernements ont profité de l’occasion pour réprimer
les opposants politiques en les traitant de « terroristes » et pour créer un système de justice pénale parallèle ; en outre ils ont été plus réticents à critiquer la politique intérieure d’autres pays.
Exemples :
Royaume-Uni : En vertu de la Loi de 2001 relative à la sécurité et à la lutte contre la criminalité et le terrorisme, le ministre de l’Intérieur peut ordonner la détention administrative pour une période illimitée, sans inculpation ni jugement
et sans examen judiciaire, de tout ressortissant étranger considéré, sur la base d’éléments de preuve secrets, comme un « terroriste international présumé et [comme représentant] un danger pour la sécurité nationale ».
Afrique du Sud :
adoption d’une législation antiterroriste très stricte.
États-Unis : commissions militaires, détentions sans jugement, détentions arbitraires (voir Amériques).
Chine : les autorités ont arrêté, au cours des six derniers mois, plusieurs milliers de membres de l’ethnie ouïghoure et imposé de nouvelles restrictions à la liberté de religion et aux droits culturels. Des personnes ont été condamnées à de lourdes peines d’emprisonnement et d’autres ont été exécutées. L’observation du jeûne pendant le mois de ramadan a été interdite dans les écoles, les hôpitaux et les administrations.
Égypte, Israël et Territoires occupés : des milliers d’opposants présumés ont été arrêtés. Le recours à la torture est systématique dans la lutte contre les « terroristes ».
Amnesty International a soutenu l’appel de Mary Robinson en faveur de la mise en place d’un mécanisme chargé d’examiner les répercussions ,dans le domaine des droits humains, des mesures antiterroristes prises par les États.

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