BURKINA FASO

Un homme est mort des suites de mauvais traitements infligés par la police ; au cours des manifestations qui ont suivi, deux autres hommes ont été abattus par des membres des forces de sécurité. Au moins une condamnation à mort a été prononcée. Bien que les autorités se soient engagées à améliorer l’accès aux soins dont les femmes ont besoin dans le domaine de la maternité, le niveau de mortalité maternelle demeurait élevé.

BURKINA FASO
CHEF DE L’ÉTAT : Blaise Compaoré
CHEF DU GOUVERNEMENT : Tertius Zongo
PEINE DE MORT : abolie en pratique
POPULATION : 16,3 millions
ESPÉRANCE DE VIE : 53,7 ans
MORTALITÉ DES MOINS DE CINQ ANS (M/F) : 160 / 154 ‰
TAUX D’ALPHABÉTISATION DES ADULTES : 28,7 %

Mort en détention et exécutions extrajudiciaires

En juin, Arnaud Somé, narcotrafiquant présumé, a été arrêté par la police à Gaoua, à 400 km au nord de Ouagadougou, la capitale du pays. Gravement maltraité, passé à tabac, il est mort à l’hôpital des suites de ses blessures. Dans les jours qui ont suivi, les manifestations organisées à Gaoua pour dénoncer la torture en détention ont dégénéré et ont été réprimées par la police. Utilisant des balles réelles, les forces de l’ordre ont tué deux personnes – Sié Bouréïma Kambou et Étienne Da. Une enquête a été ouverte mais ses conclusions n’avaient pas été rendues publiques à la fin de 2010.

Peine de mort

En juin, Alaye Diakité a été condamné à mort par la chambre criminelle de la cour d’appel de Bobo Dioulasso pour le meurtre de son demi-frère.

Droit à la santé – mortalité maternelle

En février, au cours d’une rencontre avec le secrétaire général par intérim d’Amnesty International, le président Blaise Compaoré s’est engagé à lever tous les obstacles financiers aux soins obstétriques d’urgence et à l’accès à la planification familiale, dans le cadre d’une stratégie destinée à lutter contre la mortalité maternelle.
En avril, le Burkina Faso s’est porté coauteur d’une résolution sur la mortalité maternelle devant le Conseil des droits de l’homme [ONU]. Le texte invitait à adopter le point de vue des droits humains pour faire face aux aspects évitables de la mortalité et de la morbidité maternelles, ainsi qu’à mettre en œuvre un engagement et une volonté politique accrus.
En dépit de ces promesses, aucune véritable mesure n’avait été adoptée à la fin de l’année pour améliorer les services de santé maternelle. Les femmes devaient notamment s’acquitter de frais lorsqu’elles accouchaient dans un établissement public. L’accès à la planification familiale et aux services de contraception demeurait très faible.

Visites d’Amnesty International

  • Amnesty International a mené une mission de haut niveau au Burkina Faso en février.
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