De nouvelles informations ont fait état de torture et d’autres mauvais traitements. Des détenus ont notamment été soumis de force à des examens médicaux abusifs. Les réfugiés palestiniens continuaient d’être victimes de discrimination et étaient confrontés à des restrictions dans l’accès à l’éducation, à la santé, au travail et à un logement convenable. Des travailleurs migrants ont été maltraités par leurs employeurs et, dans certains cas, par les forces de sécurité. Des réfugiés et des demandeurs d’asile, dont certains fuyaient les violences dans la Syrie voisine, ont été détenus de manière arbitraire. Le nombre de personnes venues de Syrie durant l’année pour chercher refuge au Liban s’élevait à au moins 170 000. Les femmes étaient victimes de discrimination dans la législation et dans la pratique. Le Tribunal spécial pour le Liban a annoncé une date pour l’ouverture d’un procès en 2013, mais, cette année encore, les autorités libanaises n’ont pris aucune mesure pour éclaircir le sort de personnes disparues de longue date et dont certaines ont été victimes de disparition forcée. Des civils ont été condamnés à mort ou à des peines d’emprisonnement à l’issue de procès inéquitables qui se sont déroulés devant des tribunaux militaires. Au moins neuf condamnations à mort ont été prononcées ; aucune exécution n’a eu lieu.