De nouvelles informations sont apparues quant au naufrage au cours duquel de nombreux réfugiés syriens avaient trouvé la mort en 2013. Elles ont mis en lumière la réticence de l’Italie à venir en aide aux autorités maltaises pour porter secours au bateau en détresse. Malte a refusé à trois demandeurs d’asile libyens, secourus dans la région de recherche et de sauvetage maritime du pays, l’autorisation de débarquer sur l’île. Les autorités maltaises ont accueilli 168 demandeurs d’asile dans le cadre du programme européen de relocalisation, un nombre plus élevé que celui auquel le pays s’était engagé. Les droits en matière de mariage ont été étendus aux couples de même sexe. L’avortement restait interdit en toutes circonstances.
CONTEXTE
En octobre, la journaliste Daphne Caruana Galizia a été tuée dans l’explosion d’une bombe placée sous sa voiture. Elle s’était montrée critique à l’égard du gouvernement et avait enquêté sur le crime organisé, sur la corruption – notamment dans le milieu politique, et sur le volet maltais des « Panama Papers » (des documents issus d’un cabinet juridique étranger concernant les paradis fiscaux et les personnes qui y ont recours, dont la presse internationale a eu connaissance). L’Union européenne et d’autres acteurs ont exercé des pressions sur le gouvernement maltais afin qu’une enquête indépendante et approfondie soit menée sur la mort de Daphne Caruana Galizia. Trois hommes ont été inculpés de meurtre et placés en détention provisoire en décembre.
PERSONNES RÉFUGIÉES OU DEMANDEUSES D’ASILE
En mai, le magazine italien L’Espresso a publié de nouvelles informations concernant un naufrage survenu le 11 octobre 2013 en Méditerranée centrale, dans la région de recherche et de sauvetage maltaise. Plus de 260 personnes, dont environ 60 enfants, y avaient trouvé la mort. Il s’agissait pour la plupart de réfugiés syriens. Selon le magazine, des conversations téléphoniques ayant eu lieu juste avant que le bateau des réfugiés ne chavire indiquaient que des responsables de la marine et des gardescôtes italiens s’étaient montrés peu disposés à déployer le navire de guerre italien Libra, le plus proche du bateau en détresse, en dépit des demandes répétées des autorités maltaises. Des poursuites et une enquête pénales visant certains des responsables de la marine et des gardes-côtes italiens impliqués étaient encore en cours en Italie à la fin de l’année. Les autorités maltaises n’ont semble-t-il effectué aucune enquête sur cet événement.
En août, Malte a refusé à trois demandeurs d’asile libyens l’autorisation de débarquer du bateau de sauvetage Golfo Azzurro, de l’ONG Proactiva Open Arms. Ces trois hommes avaient été secourus dans la région de recherche et de sauvetage de Malte, en Méditerranée centrale. Après trois jours de négociations entre Malte et l’Italie pour déterminer quel pays devait accueillir ces demandeurs d’asile, l’Italie a accepté de les recevoir et ils ont été emmenés en Sicile.
Malte a accueilli 168 réfugiés et demandeurs d’asile venant de Grèce et d’Italie, soit davantage que les 131 personnes que le pays s’était juridiquement engagé à accepter dans le cadre du programme européen de relocalisation, qui s’est achevé le 26 septembre.
DROITS DES LESBIENNES, DES GAYS ET DES PERSONNES BISEXUELLES, TRANSGENRES OU INTERSEXUÉES
En juillet, le Parlement a approuvé la loi reconnaissant l’égalité d’accès au mariage. Cette nouvelle loi a étendu l’ensemble des droits en matière de mariage aux couples de même sexe.
DROITS SEXUELS ET REPRODUCTIFS
L’avortement restait interdit en toutes circonstances. Des femmes n’ont pas été autorisées à interrompre leur grossesse même lorsque leur vie était en danger.