Des cartes-actions pour agir vite !

Chaque année, nous créons des cartes-actions pour te permettre de soutenir des personnes en danger dont les droits humains sont bafoués ou de faire évoluer des situations générales de violation des droits humains. Pour agir, il te suffit de compléter, signer et nous renvoyer ces cartes. Nous nous chargeons ensuite de les envoyer aux personnes ou autorités concernées.
Une carte ne changera peut-être pas grand chose, mais des milliers de cartes peuvent être un moyen de pression ou un soutien moral important, et elles peuvent faire la différence !

Comment agir ?

Chaque carte-action se présente sous la forme d’une carte postale double. Une partie contient en principe une pétition simplifiée, adressée à l’autorité qui peut venir en aide à la personne en danger ou sur laquelle on souhaite exercer une pression pour obtenir un changement de pratique ou de loi afin que les droits humains soient respectés. Si tu es d’accord avec ce qui est écrit dans la pétition, il te suffit d’ajouter ton prénom et de signer ! L’autre partie est, en principe, un espace vierge sur lequel tu peux écrire, pour des personnes en danger, un mot de soutien, en français, en anglais, ou même en arabe ou en espagnol si tu le parles et que la personne concernée le parle aussi. Tu peux aussi simplement faire un dessin, c’est un langage universel.

Avec l’accord d’un·e professeur·e de ton école, commande nos cartes. Elles sont gratuites, seuls les frais de port te seront facturés si le volume de la commande nécessite l’envoi d’un colis. Ensuite, tu peux organiser par exemple une séance d’écriture avec ta classe ou tenir avec ton groupe Amnesty un stand de signature de cartes pendant une pause.

Une fois complétées, les cartes doivent être renvoyées au Programme Jeunesse d’Amnesty International, Chaussée de Wavre 169,1050 Bruxelles. Nous nous chargerons d’adresser les cartes-pétitions aux autorités visées et de faire parvenir les mots ou dessins de soutien aux personnes concernées.

On te présente ci-dessous les cartes-actions en cours et si tu veux passer commande, il suffit de compléter notre formulaire de commande en ligne.

Commander des cartes-actions

Hoda Abdelmoniem - Égypte

Hoda Abdelmoniem est une avocate égyptienne qui a été arrêtée, en novembre 2018, à son domicile au Caire, en Égypte, en raison de ses activités de défense des droits humains.

Après avoir été détenue dans différents lieux, pendant plusieurs années, sans que sa famille ou ses avocats ne sachent où elle se trouve, elle a finalement été renvoyée devant un tribunal en août 2021. À la suite d’un procès inéquitable, elle a été condamnée, en mars 2023, à 5 ans de prison puis 5 ans de liberté probatoire où elle devra retourner dormir chaque nuit au poste de police. Elle a été accusée d’avoir rejoint, financé et soutenu un « groupe terroriste  », et d’avoir relayé, via Facebook, des contenus accusant les forces de sécurité de violations des droits humains alors qu’elle n’a fait qu’exercer, de manière pacifique, son droit à la liberté d’expression.

Si sa situation te révolte, complète la carte-action pour Hoda Abdelmoniem et exige des autorités égyptiennes qu’Hoda soit libérée.

Salma al Shehab - Arabie saoudite

Salma al Shehab est une jeune étudiante, mère de deux enfants et militante saoudienne des droits des femmes. Elle a été arrêtée, en janvier 2021, en Arabie saoudite alors qu’elle s’apprêtait à rentrer au Royaume-Uni où elle réalisait ses études à l’Université. Après l’examen de son affaire devant plusieurs tribunaux saoudiens, elle a été condamnée, en janvier 2023, à 27 ans de prison, suivis de 27 ans d’interdiction de voyager. Elle a été accusée de « trouble à l’ordre public » alors qu’elle n’a fait qu’utiliser Twitter et relayer des tweets de personnes défendant les droits des femmes afin de protester contre les discriminations faites aux femmes.

Salma n’a pas eu droit à un procès équitable et a subi, tout au long du traitement de son affaire, de nombreux mauvais traitements et d’autres violations des droits humains.

Si sa situation te révolte, complète la carte-action pour Salma al Shehab et exige du roi d’Arabie saoudite que Salma soit libérée.

Rocky Myers - États-Unis

En 1994, Rocky Myers, un homme noir souffrant d’un handicap intellectuel, a été condamné à mort en dans l’État de l’Alabama. Il a été reconnu coupable du meurtre de sa voisine lors d’un cambriolage. Pourtant, il clame toujours son innocence et aucune preuve formelle n’atteste de sa culpabilité. Rocky Myers n’a pas bénéficié d’un procès équitable.

En effet, le jury de son procès était composé presque exclusivement de personnes blanches, il n’a pas été assisté par des avocats compétents et son handicap n’a pas été reconnu par la cour. Il a également été révélé que des pressions avaient été exercées sur certains témoins pour les forcer à mentir. Malgré cela, le jury l’a condamné à la prison à vie, et le juge a été encore plus loin en le condamnant à mort.

La situation de Rocky Myers te choque ? Complète la carte-action à son sujet, adressée à l’ambassadeur des États-Unis en Belgique, pour demander l’annulation de sa condamnation à mort et une révision de son cas.

Waleed Abu al Khair - Arabie saoudite

Waleed Abu al Khair est un avocat et défenseur des droits humains saoudien. Il a notamment défendu Raif Badawi, condamné en 2014 à 10 ans de prison et 1000 coups de fouet pour avoir exprimé ses opinions sur son blog et qui est également soutenu par Amnesty International.

En raison de son travail d’avocat et des personnes qu’il a défendu contre le régime, et de ses activités (il est le fondateur de l’ONG Monitor of Human Rights in Saudi Arabia), il est devenu une cible pour les autorités. En 2014, il a été condamné à 15 ans de prison, suivis de 15 ans d’interdiction de voyager et à 48 000 euros d’amende, à l’issue d’un procès inéquitable. Il est condamné entre autres pour avoir « insulté le pouvoir judiciaire et remis en cause de l’intégrité des juges » et « nui à la réputation de l’État en communiquant avec des organisations internationales ».

Si sa situation te révolte, complète la carte-action pour Waleed Abu al Khair et exige du roi d’Arabie saoudite que Waleed soit libéré.

Sarah Mardini et Seán Binder - Grèce

Sarah Mardini et Seán Binder ont mené, bénévolement, pour une organisation à Lesbos, en Grèce, des actions de sauvetage en mer de personnes migrantes et réfugiées entre 2017 et 2018. Ils devaient repérer les bateaux en détresse afin de pouvoir porter secours aux personnes qui tentaient de traverser la Méditerranée au péril de leur vie pour rejoindre un lieu sûr. Leurs actions de sauvetage avaient ainsi pour but de permettre à ces personnes d’arriver en toute sécurité sur l’île de Lesbos et de leur fournir une première assistance.

Leur procès devait débuter en novembre 2021, mais il a été reporté à janvier 2023. À la suite de ce procès, la Cour de justice grecque en charge de cette affaire a annulé la procédure pour «  espionnage » à l’encontre de Sarah, Seán et des 22 autres personnes co-accusées. La cour a pris cette décision en raison de problèmes de procédure, notamment de l’absence de traduction de l’acte d’accusation qui a été renvoyé au procureur. Aujourd’hui, des accusations infondées de crime grave contre Sarah et Seán continuent de faire l’objet d’investigations et peuvent donner lieu à de nouveaux procès et à de lourdes peines de prison. Ils risquent jusqu’à plusieurs dizaines d’années d’emprisonnement. Aucun gouvernement ne devrait criminaliser la solidarité !

Si cette situation te révolte, tu peux écrire aux autorités grecques pour demander l’abandon des charges qui pèsent sur Sarah et Seán en utilisant la carte-action les concernant et leur adresser également, sur le deuxième volet de la carte, un message de soutien.

Les ex-enfants soldats - République démocratique du Congo

En RDC, certains enfants ont été contraints de devenir soldats et de prendre part à des conflits armés. Le Bureau pour le Volontariat au service de l’Enfance et de la Santé (BVES) au Sud Kivu, en RDC, fondé par Murhabazi Namegabe, vise à accompagner ces milliers d’ex-enfants soldats, garçons et filles, dans leur sortie de l’armée et à les réinsérer dans une vie normale.

Le BVES mène également des actions de plaidoyer auprès des autorités congolaises pour obtenir une meilleure application des lois protégeant les enfants ainsi que des actions de sensibilisation auprès des militaires ou commandants de groupes armés sur les droits et la protection des enfants en situation de conflits armés.

Tu peux écrire un message de soutien ou faire un dessin pour ces enfants. Nous les enverrons à l’association BVES. Murhabazi Namegabe, fondateur du BVES, se félicite de ce projet. Non seulement les jeunes accueillis par le BVES se sentent moins seuls et l’équipe du BVES plus soutenue, mais cette action permet aussi à l’association d’être mieux reconnue et protégée.

Contre le profilage ethnique - Belgique

Quand la police contrôle ou arrête une personne en raison de son apparence et non de ses agissements, on parle de profilage ethnique. Le profilage ethnique est une forme de discrimination, interdite par la loi. Il est stigmatisant et peut contribuer à renforcer des préjugés pesant sur les minorités ethniques.

En pratique, malheureusement, le profilage ethnique existe toujours en Belgique.

Sur la première carte-action, tu peux interpeller le gouvernement belge pour lui demander de prévenir et de mettre fin au profilage ethnique en Belgique. Sur l’autre partie de la carte, tu peux partager un témoignage sur le profilage ethnique, vécu par toi ou par un membre de ton entourage.

Sur la deuxième carte-action, nous te proposons d’interpeller le ou la bourgmestre de ta commune ou de la commune de ton école pour lui demander de prendre des mesures efficaces pour lutter contre le profilage ethnique. Tu peux également partager un témoignage.

Ces deux actions sont complémentaires, il est important de pouvoir interpeller ces deux niveaux de pouvoir afin d’espérer obtenir des résultats à la fois au niveau national et local.

Pour une éducation dans un environnement sécurisé - Nigéria

Cette carte, créée dans le cadre de l’édition 2023-2024 de l’action PADAJA sur le droit à l’éducation, est destinée au gouvernement du Nigéria.

En 2014, 276 filles, élèves dans une école secondaire de la ville de Chibok, dans le nord du Nigéria, ont été enlevées par le groupe terroriste Boko Haram. Depuis, Amnesty International a recensé plus de 1500 enlèvements d’élèves, commis par Boko Haram ou d’autres groupes armés, dans les écoles ou sur le chemin des écoles du nord du Nigéria. Des centaines d’écoles ont dû fermer par crainte des enlèvements et des milliers d’enfants et de jeunes sont actuellement privé·e·s d’éducation.

Dans ce contexte d’attaques terroristes à répétition qui visent délibérément les écoles, les autorités nigérianes ont le devoir de prendre des mesures proactives pour protéger les écoles contre ces attaques et pour sauver les élèves qui sont toujours en captivité.

Cette carte qui ne contient qu’une partie pétition consiste à demander au gouvernement du Nigéria de mettre tout en œuvre pour protéger les élèves et leur permettre d’avoir accès à une éducation de base dans un environnement sans violence ni menace d’attaque.

Pour améliorer l’accès à l’éducation - Belgique

Cette carte, créée dans le cadre de l’édition 2023-2024 de l’action PADAJA sur le droit à l’éducation, est destinée au gouvernement de la Communauté française de Belgique.

Le droit à l’éducation figure dans de nombreux traités internationaux ainsi que d’autres textes de loi que la Belgique s’est engagée à respecter et appliquer. En pratique, même si le système scolaire belge francophone, notamment grâce à ses milliers d’enseignant·e·s, produit des résultats formidables, de nombreux points peuvent et doivent cependant encore être améliorés.

Les classes devraient accueillir tout le monde, mais, trop souvent, des élèves en difficulté, plutôt que d’être aidé·e·s, sont orienté·e·s vers l’enseignement spécialisé. L’enseignement n’est pas encore totalement gratuit. Surtout si on prend en compte les coûts indirects comme l’accès aux livres et à internet, à du matériel approprié, à une nourriture qui permet de bien se concentrer, etc. Dans ce contexte, les enfants touchés par la pauvreté n’ont souvent pas les mêmes chances que les autres. Les enquêtes internationales montrent également que l’enseignement belge francophone développe trop peu les compétences de ses élèves. Les disparités entre les meilleurs éléments et les moins bons sont aussi particulièrement grandes. Et, à nouveau, ce sont les enfants des personnes en situation de pauvreté ou de précarité qui sont désavantagés. Faut-il allouer plus de moyens à l’enseignement et/ou les utiliser autrement ? Les autorités ont du travail !

Cette carte qui ne contient qu’une partie pétition consiste à demander au gouvernement belge de mettre tout en œuvre pour que chaque personne, ait accès, sans discrimination, à une éducation gratuite et de qualité, dès maintenant et de manière efficace.

Ces cartes-actions ont du poids !

En 2021, Paing Phyo Min a été libéré au Myanmar, Melike Balkan et Özgür Gür ont été acquitté·e·s en Turquie et Loujain, Samar et Nassima sont sorties de prison en Arabie saoudite.

Toutes ces personnes avaient été arrêtées car elles avaient exprimé des opinions qui dérangeaient le régime au pouvoir dans leur pays. Pour toutes ces personnes, des milliers d’élèves ont signé des cartes-actions. Ces signatures, ajoutées à celles d’autres sympathisant·e·s d’Amnesty dans le monde, ont du poids. Chaque signature compte !

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