Découvre les finalistes du Prix Amnesty Jeunes des droits humains

Même si leurs parcours sont très différents, Mona, Wilson, Leyla, Wassim, Victoriæ, Adélaïde, Lucie et Jihad ont aussi des points communs. Ces jeunes qui résident en Belgique (en dehors d’éventuelles missions à l’étranger) se sont, chacun·e à leur manière, mais avec toujours beaucoup de ferveur, engager, bénévolement ou professionnellement, pour des causes liées aux droits humains qui les touchent. Et ce sont aussi les finalistes du Prix Amnesty Jeunes des droits humains 2024 !

Un prix pour récompenser des actions menées par des jeunes et encourager leur participation

Le Prix Amnesty Jeunes des droits humains récompense, chaque année, une personne ou un groupe de personnes de moins de 35 ans, vivant en Belgique (en dehors de missions éventuelles sur le terrain) et reconnu·e par les jeunes pour la qualité de son action en faveur des droits humains. Cette récompense est purement honorifique et ne donne lieu à aucune rémunération.

Depuis son lancement en 2019, ce prix a récompensé Adriana Costa Santos de la Plateforme citoyenne de soutien aux réfugiés ; Anne-Sarah N’Kuna et Laure Fornier, animatrices d’IZI News sur Tarmac ; Michelle Sequeira, fondatrice d’Unless une association d’aide aux sans-abris ; Maïté Meeus, créatrice du compte Instagram Balance ton bar ; Pamela Linda Maleindje engagée contre les violences conjugales à l’encontre des femmes migrantes et Yassine Boubout, pour sa lutte contre les violences policières et le profilage ethnique.

Comment sont sélectionné·e·s les finalistes et comment est désigné·e le ou la gagnant·e ? Dès le début de la rentrée scolaire, nous sollicitons les groupes-écoles Amnesty et les autres jeunes intéressé·e·s pour leur demander de nous proposer des candidat·e·s. Un comité de sélection, composé notamment de jeunes activistes d’Amnesty, se réunit ensuite en décembre pour présélectionner sept personnes ou groupes de personnes parmi les candidat·e·s proposé·e·s. Puis c’est au tour des membres des groupes-écoles Amnesty de voter, en janvier, pour la personne ou le groupe de personnes de leur choix (parmi les finalistes) à la fois à titre individuel, mais également de manière collective (le vote collectif du groupe comptant plus qu’un vote individuel). Et c’est en février, lors de la Journée Oxfamnesty, que le résultat du vote est dévoilé et que le prix est remis.

En lançant ce prix, notre idée n’était pas seulement de célébrer une action ponctuelle en faveur des droits humains, mais d’encourager également la participation des jeunes parce que ton avis ainsi que celui d’autres jeunes comptent et peuvent avoir un effet sur des décisions prises par une organisation telle qu’Amnesty International ; de développer la capacité d’argumentation des jeunes au moment de prendre une décision collective ; et de favoriser la rencontre de personnalités stimulantes et inspirantes pour les jeunes activistes et défenseur·e·s des droits humains. On espère donc que toutes ces personnes vont t’inspirer dans tes actions et tes combats contre les injustices et pour la défense et promotion des droits humains !

Des finalistes au parcours inspirant

Difficile de faire un choix parmi ces finalistes...En attendant le résultat du vote, découvre leur histoire et leur parcours et n’hésite pas à te renseigner à leur sujet et à les suivre sur les réseaux sociaux, car tu n’as pas fini d’entendre parler d’eux et d’elles.

Mona Mir Sattari

Belge d’origine iranienne, Mona Mir Sattari, âgée aujourd’hui de 27 ans, est le visage de la contestation contre le régime iranien à Bruxelles. Avec d’autres personnes issues de la diaspora iranienne, dont un grand nombre de jeunes, elle a relayé en Belgique la vague de contestation qui a gagné l’Iran, à la suite de la mort, en septembre 2022, de Mahsa Amini, après son arrestation violente par la police des moeurs iranienne car elle « portait mal son voile ». Mona Mir Sattari a co-organisé, en 2022 et 2023, plusieurs manifestations à Bruxelles pour réclamer la paix, le respect des droits des femmes et de la liberté en Iran et est intervenue, à plusieurs reprises, dans les médias ou dans des conférences, par exemple au Parlement européen, pour sensibiliser l’opinion et des responsables politiques, aux violations des droits humains en Iran.

Wilson Fache

À 31 ans, Wilson Fache, jeune journaliste belge et reporter de guerre indépendant depuis plusieurs années, a reçu, en novembre 2023, le Prix Albert Londres pour ses reportages en Afghanistan, en Ukraine, et en Israël. C’est le premier journaliste belge à recevoir ce prix, considéré comme la récompense la plus prestigieuse du journalisme francophone. Le jury a salué sa « plume rare », son « talent d’évocation » et sa « capacité à emmener son public dans des atmosphères ». Diplômé de l’IHECS à Bruxelles, il a 22 ans quand il décide de partir en Irak couvrir la guerre contre Daesh après avoir suivi des fondamentalistes qui transitent de Belgique vers la Syrie. Après l’Irak, il va couvrir plusieurs conflits, et partout, il s’intéresse à la population civile. À travers son engagement et son travail, Wilson Fache défend la liberté de la presse et de l’information et dénonce, au péril de sa vie, de nombreuses violations des droits humains. En dehors de ses reportages sur le terrain, il réside en Belgique.

Leyla Cabaux

Leyla Cabaux est une jeune artiste belge et créatrice de contenus, engagée dans la vulgarisation des propos des luttes féministes et queer, dont le travail artistique fait partie d’une pratique activiste plus large. Elle réalise, depuis plusieurs années, des illustrations sur différentes thématiques comme le racisme, les lgbtqia+phobies, le body positive, la grossophobie, le sexisme, l’islamophobie, etc. Elle a illustré plusieurs livres et contes féministes. Elle propose des designs et graphismes avec des messages féministes ou queer dans le cadre d’exposotions de ces oeuvres, sur son compte Instagram @ley.cab ou sur d’autres comptes Instagram. Elle a notamment travaillé sur Sex & Co’ (@sex8co), un projet mené par la Fédération Laïque des Centres de Planning Familial, qui vise à sensibiliser aux risques liés au sexe dans les espaces festifs et a également conçu les visuels du compte Instagram (@laisselesridestranquilles) d’Espace Senior. Elle a aussi créé le podcast « Jargon Combatif », un lexique militant à l’usage des activistes novices, dans le cadre de son travail de fin d’études.

Wassim Allouka

Wassim Allouka, âgé de 23 ans, est membre de « Solidarité judéo-arabe », un collectif de réconciiation et de solidarité qui a vu le jour en octobre 2023 afin de lutter contre toute forme d’antisémitisme, d’islamophobie, et de racisme et de choisir l’unité et la dignitié humaine, dans le cadre du conflit-israélo-palestinien. Depuis sa création, ce collectif organise et participe à des manifestations réclamant un cessez-le-feu immédiat à Gaza de la part du Hamas comme des autorités israéliennes. Il est également engagé dans la lutte contre le racisme, le sexisme, l’antisémitisme, l’islamophobie, la justice sociale, notamment en étant responsable de la section locale de la Fédération de la jeunesse musulmane (FJM) et en ayant oeuvré dans plusieurs projets pour les droits des minorités, tels que la mise en place d’un premier stand anti-raciste et de cellules antiracistes à l’ULB ou l’organisation d’une conférence avec Malika Hamidi sur le féminisme musulman et une meilleure entente entre la jeunesse musulmane, la jeunesse juive et la jeunesse afro-descendante.

Victoriæ Defraigne

Victoriæ Defraigne est une étudiante belge à l’ULB et militante trans (créatrice de contenus) de 23 ans qui utilise son temps libre pour sensibiliser à la défense et à la promotion des droits des personnes trans et faire des posts informatifs concernant les transidentités sur son compte Instagram @victoriapiya. Ces dernières années, elle a gagné en visibilité en participant notamment à la campagne de la « Happy Pride  » et en étant beaucoup sollicitée par les médias. Elle a écrit et publié son premier livre, sorti en mai 2023 : « Les transidentités expliquées à mes parents » et est en train d’en écrire un deuxième toujours en lien avec les transidentités. Elle a également été sollicitée pour aider un scénariste à écrire une série télévisée sur les personnes trans. À côté de son activisme en faveur des droits des personnes LGBTQIA+, elle anime également la série vidéo d’éducation aux droits humains « Freally ?  » à destination des jeunes de 15 à 25 ans, lancée par Amnesty International Belgique francophone.

Adélaïde Charlier et Lucie Morauw

Difficile de dissocier ce duo inséparable de jeunes activistes de 23 ans, pour la justice climatique et sociale. Après avoir fondé, avec d’autres jeunes, le mouvement Youth for Climate en Belgique, et avoir été à l’origine des premières grèves scolaires pour le climat en Belgique, Adélaïde Charlier et Lucie Morauw ne cessent d’interpeller les politiques, les multinationales, la population belge et internationale sur les questions et enjeux liés au changement climatique et à tous ses impacts sur les droits humains. À elles deux, elles participent, depuis de nombreuses années et jusqu’à aujourd’hui, à de nombreuses conférences/rencontres et organisent de nombreuses manifestations et actions pour rappeler l’urgence de la situation et exiger un changement systémique pour la mise en place d’une transition climatique juste et solidaire. Très complémentaires, elles réalisent également de nombreuses vidéos ensemble (Adélaïde souvent face caméra et Lucie au montage) pour sensibiliser un maximum de personnes à ces questions et décrypter des thématiques en lien avec ce sujet, via les réseaux sociaux.

Jihad Badawy

Âgée de 31 ans, Jihad Badawy est la fille de l’avocate Hoda Abdelmoniem, emprisonnée de manière arbitraire en Égypte depuis 2018, en raison de ses activités de défense des droits humains. Jihad se mobilise, depuis toutes ces années, pour exiger la libération de sa mère, éminente avocate égyptienne spécialisée dans les droits humains et ancienne membre du Conseil national égyptien des droits humains mais également pour soutenir d’autres défenseur·e·s des droits humains en danger dans son pays d’origine. Jihad vit aujourd’hui en Belgique et défend activement les droits humains et les défenseur·e·s des droits humains en danger en Égypte, depuis la Belgique, via un travail de recherche et de plaidoyer.

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