AU 326/01 José Geraldo Torres da Silva et Julio César dos Santos

AU 326/01 José Geraldo Torres da Silva et Julio César dos Santos (19 décembre 2001)
Résumé du cas :
José Geraldo Torres da Silva, membre de l’assemblée législative de l’État du Pará, a été menacé de mort en raison de la campagne qu’il mène contre la corruption et les atteintes à l’environnement dans la région d’Altamira, au Pará. Julio Cesar dos Santos a été arrêté et inculpé du meurtre, en août 2001, d’Ademir Alfeu Federicci « Dema », un militant écologiste qui travaillait pour le Movimento pelo Desenvolvimento da Transamazônica e do Xingu (MDTX, Mouvement pour le développement de la région de la Transamazonienne et du Xingu) et qui faisait campagne aux côtés de José Geraldo Torres da Silva, mais il semble que les auteurs présumés de ce crime cherchent à le réduire au silence. Julio Cesar a dans un premier temps reconnu sa culpabilité dans ce meurtre mais il a par la suite affirmé que des membres de la police civile du Pará lui avaient arraché ses « aveux » sous la torture.
Action recommandée :
Envoyer des appels demandant aux autorités de garantir la sécurité de José Geraldo Torres da Silva, membre de l’assemblée législative de l’État du Pará, ainsi que celle de Julio Cesar dos Santos. Demander aux autorités d’enquêter sur les allégations selon lesquelles Julio Cesar dos Santos aurait été torturé en prison par des membres de la police civile du Pará. Exhorter les autorités à faire en sorte que la police fédérale mène une nouvelle enquête sur l’homicide d’Ademir Alfeu Federicci (MDTX) et prenne en compte les informations indiquant qu’il existe des liens entre la police du Pará et les personnes qui commettent des violations des droits humains dans cet État. Demander instamment que la police fédérale mène sans délai une enquête impartiale.
Réponses des autorités brésiliennes :
4 juin 2002, Tribunal, Altamira, Pará (Lettre adressée à D.F Hodgson, copie transmise à Amnesty International) :
Une nouvelle enquête sera ouverte dès qu’un nouveau délégué aura été nommé.
14 juin 2002, Ambassade du Brésil à Londres, Service chargé des droits humains :
Les préoccupations d’Amnesty International ont été communiquées aux autorités brésiliennes concernées et toute information sur les progrès accomplis par l’enquête sera communiquée à Amnesty International. L’ambassade a joint à sa lettre un résumé du Programme fédéral pour la protection des victimes et témoins menacés.
Nouvelles informations :
Le 12 juillet, le Ministère public, par l’intermédiaire de Solange Maria Braga, procureure, a demandé au principal responsable de la Police fédérale chargée des régions, de mener une nouvelle enquête sur cette affaire. La décision a été prise quand Maria da Penha Federicci, veuve de Ademir Alfeu Federicci, a affirmé que l’homicide de son mari était lié à son travail et à son engagement dans la défense des droits humains. Nous n’avons pas eu connaissance d’autres menaces à l’encontre de José Geraldo Torres da Silva. Les premières charges retenues contre Julio Cesar dos Santos ont été abandonnées. À la suite d’une nouvelle enquête trois nouveaux suspects ont été désignés, l’un d’entre eux a été tué, un autre est toujours en Altamira, et le troisième, un tueur bien connu qui serait le chef du gang, a quitté la région. Cependant, personne d’autre n’a été arrêté et l’enquête de la Police fédérale n’a toujours pas eu lieu.
Voici un extrait de la lettre que le MDTX a envoyé à Amnesty International : « Les habitants de la région de la Transamazonienne et du Xingu ainsi que la famille dAdemir Federicci et le député José Geraldo Torres se réjouissent du travail accompli grâce à Amnesty International et aux nombreuses personnes qui de par le monde nous ont témoigné leur solidarité. Sachez que les lettres que vous avez fait parvenir aux autorités brésiliennes ont été d’une importance capitale pour soutenir l’action que nous menons afin d’obtenir justice, servant d’exemple dans l’État du Pará et dans tout le pays ».
Nouvelle action :
Veuillez écrire aux autorités :

 dites-vous préoccupé de constater que presque deux ans après les faits, personne n’a été arrêté ni inculpé pour l’homicide d’Ademir Alfeu Federicci ;

 rappelez que, bien qu’il ait été décidé, le 12 juillet 2002, qu’une enquête serait menée par la police fédérale, celle-ci n’a toujours pas commencé ;

 faites remarquer qu’il existe des indices solides montrant que sa mort est liée à sa dénonciation de la corruption touchant SUDAM et d’autre projets soutenus par l’État ;

 demandez à être informé de tout élément nouveau qui interviendrait.
Appels à :
Gouverneur de l’État du Pará
Exmo. Sr. Governador do Estado de Pará
Simão Robison Oliveita Jatene
Palácio dos Despachos
Rod. Augusto Montenegro KM9
66823-010 - Belém PA, Brésil
Formule d’appel : Vossa Excelência / Monsieur le gouverneur

Secrétaire à la Sécurité publique de l’État du Pará
Exmo. Sr Secretário
Ivanildo Alves
Rua Arcipreste Manoel Teodoro 305
66023-700 - Belém - PA, Brésil
Formule d’appel : Sr Secretário / Monsieur le Secrétaire

Secrétaire d’État fédéral aux droits humains
Exmo. Sr. Secretario de Estado dos Direitos Humanos
Nilmario Miranda
Secretaria de Estado dos Direitos Humanos
Ministerio da Justiça
Esplanada dos Ministérios,
Bloco T, 42 andar, Sala 420
70064-900 Brasília, DF, Brésil
Formule d’appel : Exmo. Sr Secretário / Monsieur le Secrétaire d’État

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