Le 11 janvier 2011 marque le neuvième anniversaire des premiers transferts de prisonniers vers Guantanamo et le deuxième anniversaire de la promesse du Président Obama de fermer le centre de détention.
Dans le contexte de la lutte contre le terrorisme et en particulier de la responsabilité des États-Unis dans ce domaine, Amnesty International interpelle une fois de plus les autorités américaines et leur demande de respecter leurs engagements.
Les recommandations d’Amnesty International se concentrent cette année principalement sur la demande de mettre un terme à l’emprisonnement à durée illimitée sans jugement, aux commissions militaires (ou tribunaux militaires d’exception) et d’assurer l’accès à des procès équitables pour tous les prisonniers.
Un rassemblement aura lieu à Bruxelles :
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Il reste 174 prisonniers dans ce camp militaire américain situé sur l’île de Cuba ; leur avenir est toujours aussi incertain.
Le 22 janvier 2009, le Président Barack Obama s’était engagé à fermer ce centre de détention dans un délai d’un an.
Même si la situation s’est globalement améliorée dans le camp depuis deux ans, plusieurs sujets sont encore et toujours d’actualité, dont la détention à durée illimitée sans jugement et les tribunaux militaires d’exception, appelés commissions militaires, qui n’ont pas été abandonnés (remaniés seulement) et devant lesquels quelques rares détenus ont comparu pour y être jugés. Ces tribunaux d’exception ne présentent pas les garanties d’un procès équitable ; plusieurs prisonniers ont été amenés à plaider coupable dans le but d’échapper à une détention illimitée.
Par ailleurs, personne n’a été amené à rendre des comptes pour tout ce qui s’est passé à Guantánamo au cours de ces neuf ans (conditions de détention, mauvais traitements, torture,…).
Amnesty a récemment recommandé que l’ancien président G.W. Bush soit poursuivi pour avoir autorisé le ’waterboarding’ (ou simulacre de noyade) dans des centres de détention secrets, considéré par le droit international comme un acte de torture.