La torture au Soudan

Dans le combat qui est mené à travers le monde pour mettre fin à la torture, ceux qui osent s’élever contre cette pratique dans leur propre pays se retrouvent souvent en première ligne. Ils risquent d’être victimes de harcèlement, de mesures de répression, voire d’actes de torture. Le fait de savoir que des gens, ailleurs, soutiennent leur combat peut faire une énorme différence.

Cela peut également donner des résultats. Au Soudan, les avocats et les organisations de défense des droits humains disent que, grâce à l’action des membres d’Amnesty International, le gouvernement prend plus au sérieux leur lutte contre la torture.

La torture au Soudan :

Le nombre d’allégations de torture est en augmentation au Soudan. Ces douze derniers mois, les étudiants et les personnes soupçonnées d’apporter leur soutien à un nouveau groupe d’opposition armé opérant dans le Darfour (ouest du pays) ont été particulièrement exposés.

Au Soudan, la torture est généralement pratiquée sur des personnes incarcérées qui n’ont aucun contact avec l’extérieur, souvent dans les centres de détention placés sous le contrôle des forces de sécurité.

Les détenus sont battus à coups de pied et frappés à coups de tuyau, de bâton ou de crosse de pistolet, y compris dans le dos et sur la plante des pieds. Ils peuvent se voir empêcher de dormir pendant plusieurs jours ou être contraints à faire des exercices physiques, par exemple rester debout, les mains en l’air (cet exercice est parfois appelé le « saut du lapin »). Certains détenus auraient été brûlés avec des cigarettes et auraient reçu des décharges électriques. On leur aurait également enfoncé des objets dans l’anus.

La torture sert en premier lieu à punir ou à effrayer les personnes soupçonnées de s’opposer au régime en place ou de le critiquer, mais elle est aussi utilisée pour obtenir des « aveux ». Ceux-ci sont parfois utilisés à titre de preuve lors des procédures qui se déroulent devant les tribunaux spéciaux. Étant donné que la loi accorde l’immunité aux membres des forces de sécurité, il est rarissime que les tortionnaires aient à rendre des comptes, même lorsque des preuves médicales viennent étayer les plaintes pour torture.

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