Écrire Une communauté déplacée à cause du climat a besoin d’être réinstallée d’urgence

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu et envoyez-le
aux deux emails du Président du Mexique Andrés Manuel López Obrador : atencionciudadana@segob.gob.mx et alejandro.esquer@presidencia.gob.mx
Vous pouvez aussi envoyer votre message en copie à l’Ambassade du Mexique à Bruxelles : consularesembbel@sre.gob.mx

Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne aux destinataires. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

84 membres de la communauté d’« El Bosque », dans le sud du Mexique, ont été évacués vers le village de Frontera (à 12 kms d’El Bosque) le 1er novembre, en raison de la montée du niveau des eaux et des effets dévastateurs de la crise climatique.

En avril 2023, les autorités avaient promis de les réinstaller face aux terribles impacts de la montée du niveau de l’océan, qui les menace depuis 2019. Malgré la destruction répétée de maisons et d’infrastructures essentielles, la réinstallation n’est pas encore devenue réalité.

L’État mexicain doit garantir les droits humains des habitant·e·s d’El Bosque face à l’urgence humanitaire actuelle et fournir sans attendre une solution de relogement participative et équitable.

El Bosque est une communauté de pêcheurs dans l’État de Tabasco, dans le sud du Mexique, touchée par la montée du niveau des océans et l’érosion des côtes qu’aggrave la crise climatique. Depuis 2019, du fait des raz-de-marée et des phénomènes météorologiques extrêmes, la côte d’El Bosque a perdu 200 mètres, ce qui se traduit par la destruction d’habitations et d’infrastructures. En avril 2023, la communauté d’El Bosque a entamé des négociations avec le ministère du Développement agraire, territorial et urbain (Secretaría de Desarrollo Agrario, Territorial y Urbano, SEDATU) et la Commission nationale mexicaine du logement (Comisión Nacional de Vivienda en México) en vue d’être relogée. Cependant, cette procédure n’a pas progressé, laissant la communauté exposée à de nouveaux phénomènes météorologiques extrêmes, tels que les pluies torrentielles du front froid n° 8 le 1er novembre.

Amnesty International a reçu des informations au sujet de la crise humanitaire que connaissent près de 64 familles d’El Bosque.

Avant les événements du 1er novembre, la communauté avait déjà perdu plus de 50 habitations à cause de l’élévation du niveau de la mer, obligeant les habitant·e·s à vivre dans des abris temporaires au sein de la communauté ou à partir. De plus, avant le 1er novembre, la communauté a signalé que les puits d’eau d’El Bosque étaient déjà infiltrés par l’eau de mer, que les services de santé n’étaient ni constants ni adéquats, que la fourniture service d’électricité était intermittente et qu’en raison de la destruction des écoles, les enfants étaient contraints de suivre des cours dans une infrastructure inadaptée pour garantir leur droit à l’éducation.

Après cette date, leur situation n’a fait que s’aggraver.
En vertu du droit international relatif aux droits humains, l’État mexicain doit adopter des mesures en vue de protéger, prévenir et réduire les risques, les pertes et les préjudices causés par les effets prévisibles et imprévisibles du changement climatique.

Le développement de mesures d’atténuation et d’adaptation efficaces pourrait réduire le nombre de personnes obligées de se déplacer à cause des effets du changement climatique et prévenir l’aggravation des pertes et préjudices générés par l’urgence climatique. Hélas, le gouvernement mexicain choisit de continuer d’augmenter sa production pétrolière, au lieu d’élaborer des engagements solides en faveur d’une transition énergétique juste afin de respecter les engagements souscrits dans le cadre de l’Accord de Paris.

La situation à El Bosque, et à Acapulco, dans l’État de Guerrero, ville qui a subi le 25 octobre les impacts de l’ouragan Otis, la plus grosse tempête ayant jamais frappé la côte pacifique du Mexique, montre l’incapacité du gouvernement à protéger les populations les plus marginalisées qui paient le prix fort de la crise climatique.

L’État mexicain est également tenu de veiller à ce que les réinstallations permanentes prévues soient une mesure de dernier recours et, dans des cas comme celui d’El Bosque à Tabasco, où un tel déplacement interne est imminent, de respecter le cadre des obligations internationales en matière de déplacement interne, selon lequel il faut trouver une solution durable pour les personnes déplacées. Cette solution durable doit garantir qu’elles pourront jouir, sans discrimination, de tous leurs droits fondamentaux, y compris la sécurité, un niveau de vie adéquat, y compris l’accès à la nourriture, à l’eau, à un logement décent, un emploi et une éducation élémentaire, l’accès au travail et aux moyens de subsistance, et l’accès à des mécanismes efficaces pour la restitution du logement, des terres et des biens des personnes déplacées, ou une indemnisation adéquate.

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