Écrire Il faut lever l’interdiction des manifestations sur la place Galatasaray

manifestation des mères du samedi qui tiennent des portraits de leurs enfants disparus en Turquie © Amnesty International

Pour AGIR : copiez-collez le modèle de lettre ci-dessous dans le cadre bleu et envoyez-le au Ministre de l’Intérieur Ali Yerlikaya : ozelkalem@icisleri.gov.tr
Vous pouvez aussi envoyer votre message en copie à l’Ambassade de Turquie à Bruxelles : embassy.brussels@mfa.gov.tr

Vous pouvez aussi personnaliser votre courrier avant de l’envoyer, cela augmentera la probabilité qu’il parvienne aux destinataires. Veillez à ce que votre courrier soit respectueux et persuasif - n’utilisez pas de langage haineux. Expliquez que vous suivrez de près cette campagne et que vous en parlerez à d’autres personnes.

Pour que nous puissions faire un suivi des actions, merci de mettre action@amnesty.be en copie cachée (Cci) de votre mail.

Les Mères du samedi et les personnes qui les soutiennent, à savoir des proches de victimes de disparition forcée et d’autres défenseur·e·s des droits humains, ne peuvent pas exercer leur droit à la liberté de réunion pacifique chaque samedi sur la place Galatasaray, à Istanbul, laquelle revêt une importance symbolique pour ce groupe.

Ces dernières semaines, la police antiémeute a une fois encore eu recours à une force injustifiée lors de l’arrestation de ces défenseur·e·s des droits humains et a élargi le périmètre de sécurité, empêchant ainsi les journalistes et les organisations de la société civile de jouer le rôle d’observateurs indépendants.

Depuis 28 ans, les Mères du samedi et les personnes qui les soutiennent réclament sans relâche vérité et justice pour leurs proches victimes de disparition forcée aux mains de la police dans les années 1980 et 1990. Elles ont commencé à tenir une veillée pacifique hebdomadaire sur la place Galatasaray, dans le centre d’Istanbul, en mai 1995, afin de demander que les autorités rendent des comptes sur le sort réservé à leurs proches. Bien qu’ayant été arrêtées et détenues arbitrairement chaque semaine, elles ont continué à se réunir sur la place jusqu’en mars 1999 ; elles ont alors été confrontées à une violente répression policière dont le but était d’empêcher le déroulement de leurs manifestations pacifiques. Voyant que la quête de vérité et de justice pour leurs proches disparus ne progressait pas, les membres du groupe sont retournés sur la place Galatasaray en janvier 2009, après une interruption de 10 ans.

Maintes fois, les Mères du samedi se sont heurtées à une répression brutale et ont fait l’objet de poursuites pour avoir pris part à des veillées pacifiques. Les autorités turques n’ont jamais fourni de justification valable pour piétiner ainsi de manière illégale le droit d’exercer la liberté d’expression et de réunion. En août 2018, la police antiémeute a utilisé du gaz lacrymogène et des canons à eau et a eu recours à une force excessive pour disperser les centaines de personnes qui s’étaient réunies pacifiquement à l’occasion de la 700e veillée hebdomadaire. Elle a justifié son intervention par le fait que le gouverneur du district de Beyoğlu avait interdit la manifestation au motif que la place n’était pas un lieu consacré aux rassemblements et qu’il n’avait pas été informé de celui-ci. Quarante-sept personnes ont été arrêtées avec une force excessive. Quarante-six d’entre elles ont été inculpées en 2021 et demeurent mises en cause pour « refus de se disperser en dépit des avertissements ». La procédure est en cours.

Depuis août 2018, des policiers antiémeute armés sont postés en permanence sur la place Galatasaray, bloquant tous les accès et empêchant les manifestant·e·s pacifiques de se rassembler. Chaque semaine, ils disent aux Mères du samedi et aux personnes que l’interdiction émanant du gouvernorat du district est toujours en vigueur et que le rassemblement n’est « pas autorisé », ce qui va à l’encontre des deux décisions rendues par la Cour constitutionnelle en novembre 2022 et mars 2023.

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